vendredi 28 janvier 2011

28.01.2011


Ce que j'aime ici, à Paris, ce sont les endroits que l'on redécouvre. Les rues qu'un jour de pluie on n'a pas pris le temps d'apprécier, les endroits dont on ne connait que la façade. Aujourd'hui, je suis allée au marché St Pierre, sur 5 étages on trouve toutes sortes de tissus : soieries, fourrures, lin, dentelles, tissus à paillettes qui me rappellent les tenues des spectacles de danse des années 90...Armées d'un mètre en bois, les vendeuses sont facilement reconnaissables et déchirent les étoffes avec dextérité. Dans la mercerie d'en face, on trouve aussi pas mal de trésors. Ca donnerait presque envie de devenir femme au foyer, ou d'être déjà retraitée, juste pour se mettre au point de croix. J'ai faillit acheter de gros boutons colorés et de la peinture sur tissu, mais à quoi bon?

A y être, je suis montée en haut de la butte Montmartre. Il faisait froid et le touriste se faisait rare. Au pied du sacré coeur, allez savoir pourquoi, un père Noël chinois était sous les feux de la rampe. Derrière lui, un figurant déguisé en renne tenait les rênes d'une calèche. Trois autres rennes dansaient, et une petite fille avec des cache-oreilles Hello Kitty semblait ne pas respecter le scénario et faire foirer la scène à chaque fois.

A y être, je me suis baladée jusqu'à la place du Tertre ou aucun portraitiste n'a tenté de m'aborder. Ca m'a rappelé cette scène de L'auberge espagnole où Xavier, de retour d'Espagne, se balade à Montmartre et se fait prendre en photo par des touristes japonais. « Je dois être typique ».

En redescendant la butte, j'ai eu droit à un « where is the sacré coeur » et « donde esta Montmartre ». Les touristes qui ne prennent pas le funiculaire sous estiment la hauteur de la butte.

mardi 4 janvier 2011

Derniers soupirs? (bonne année)


Je ne veux pas m'apitoyer sur mon sort dès le début de cette nouvelle année 2011 où l'on remet les compteurs à zéro mais :
-hier j'ai vu ma dentiste deux fois et ça m'a coûté cher
-aujourd'hui je me suis inscrite au Pole Emploi et la conseillère m'a demandé « on recrute dans votre secteur? »

Heureusement, j'ai vu Somewhere de Sofia Coppola en avant première. Egale à elle même, elle ne m'a pas déçue. Son nouveau film est tout à fait ce à quoi je m'attendais : féminin, personnel et toujours aussi bien réalisé. On entend un peu moins Phoenix que dans les précédents films mais j'en suis ressortie avec I'll try anything once dans la tête.

Heureusement, en rentrant chez moi, c'était l'épiphanie avant l'heure et une galette maison au chocolat m'attendait. Dans la dernière bouchée d'une demi part j'ai eu la fève (c'était une pièce de 10 cents). Je dois avoir un peu de chance quand même, je me suis dit.Du coup, pour fêter ça, j'en ai repris une autre demi part.

vendredi 3 décembre 2010

Derniers soupirs. 03.12.2010


Les traumatisés du K-way.

Ce soir, je vais voir une comédie musicale : The rocky horror picture show. Le spectacle met en scène un couple perdu en Transylvanie et qui atterri, suite à une panne de voiture, dans un manoir. Ce jour là se tient la convention nationale des transexuels (on est en Transylvanie). Commence alors le périple de nos deux héros.

Pour le spectacle interactif de ce soir, le public doit se munir de :

-riz
-une bouteille d'eau
-un vêtement imperméable.

Oui, nous allons certainement gaspiller deux ressources précieuses : de l'eau et de la nourriture mais the show must go on.

Revenons plutôt sur ce qui est désigné comme « vêtement imperméable ». Cette terminologie politiquement correcte masque un mal plus profond : celui dont souffrent tous les traumatisés du K-way.

Sur facebook, un groupe rassemble les traumatisés du K-way. Mais on constate qu'il y a plusieurs écoles; si vous êtes nostalgiques, adhérez plutôt au groupe « la K-way attitude...Remember ». Libre à vous.

Mon K-way des années 90 était rose fluo, avec une manche jaune (fluo) si je me souviens bien, et une autre manche vert (fluo). Comme tout K-way authentique, il se roulait en boule et se nouait autour de la taille entre deux averses.

Aujourd'hui, une quinzaine d'années plus tard, qu'est-il advenu du K-way?

Mis au placard, ou porté uniquement par les pires des touristes.
Même dans le milieu underground de la mode, il peine à s'imposer. Dans les boutiques vintages, les blousons en cuir, en jean ou en fourrure remportent la mise. Seuls quelques fétichistes fans des 90's sont prêts à payer pour un K-way dans lequel un inconnu a déjà sué.

Aujourd'hui, en quête d'un K-way (ou autre vêtement imperméable), je mène l'enquête auprès de mes colocataires. Deux n'en possèdent pas. Et la question « t'aurais pas un K-way à me prêter pour sortir ce soir? » sonne bizarrement, presque insultante. La colocataire du dernier espoir possède en effet un vêtement de pluie, mais c'est un Quechua (comme elle n'est pas vraiment ordonnée, je ne l'ai pas trouvé sous son lit).

Je pense que ce soir, ça va être sac poubelle, comme quand on faisait de la peinture en maternelle.
Parce que comme dit Danny, un K-way, « ça ne se repasse pas » (ça fond). Et sa ne se porte pas, en 2010.

mardi 9 novembre 2010

C'est la fin - ou pas



Un mois d'inactivité (bloguesque et réelle).

Je trouve que c'est une bonne conclusion à ce blog tranche de vie.
Sûrement une prochaine saison qui s'annonce (quand l'envie me prendra).

dimanche 3 octobre 2010

03.10.2010


J'ai embarqué mes dossiers et mon mug. J'ai volé quelques enveloppes dans les fonds de tiroir. J'ai noté sur le tableau noir : « penser à arroser le ficus ». Et après les remerciements du boss, je suis partie.

Sur le quai de la ligne 2, le saxophoniste qui est toujours assis à cet endroit là jouait « Comme d'habitude ». Je me suis dit, quand les portes se sont fermées, que les miennes allaient changer. Les trajets quotidiens, les détails qui deviennent vite une routine. Cet inconnu qui fait son tai chi tous les matins au bout de l'île de la Grande Jatte et que j'aperçois en traversant le pont, ce chanteur dans les couloirs du métro, ce petit vieux moustachu qui semble attendre mais fait la manche. Les habitudes minutées de tout les jours, l'heure après laquelle il est déjà trop tard pour se lever et pour être à l'heure au bureau, le moment où il faut arrêter la bouilloire pour ne pas que l'eau du thé soit trop brûlante, la petite accélération en traversant l'avenue de Friedland pour ensuite traverser les Champs Elysées juste au moment où le feu passera au vert.

Les décorations de Noël sont déjà installées et je me demande dans quel monde on vit.

Hier soir, nous avons fait une soirée à la maison. Tout était remis en ordre, plus carré que jamais. Jusqu'au moment où le chauffe eau s'est écroulé. Lourd et rouillé. Sur le sol. Lorsque Nathalie nous a appelé en panique, nous avons jugé bon d'annuler notre séance de ciné. Nous l'avons retrouvée en train de tenir ce tuyau brisé depuis lequel giclait de l'eau brûlante. Voilà, maintenant, l'eau est coupée. Comment on fait?

Demain, je n'aurai aucune raison de me lever. Enfin, pas d'obligation en tous cas. Mais un jour, j'irai sur l'île, j'imiterai les mouvements lents et précis de l'inconnu qui fait du tai chi. Et je savourerai cet instant alors que d'autres seront en train de presser le pas sur le pont.

samedi 25 septembre 2010

25.09.2010


Non mais c'est quoi ce délire. C'est l'automne pour de vrai alors que nous n'avons eu ni d'été ni de printemps. L'arnaque.

Les temps sont durs. Entre les menaces d'attentats dans les transports en commun et ce violeur en cavale depuis jeudi : 1 point tu la quittes.

Heureusement, dans la liste des choses positives : jeudi nous avons fait une soirée de fin de stage chez mon collègue Benjamin (qui a un chat roux de 7kgs ressemblant à un tigre domestique). C'était bien et nous (les 3 stagiaires) avons eu une smart box qui nous permettra de faire du rafting, du saut à l'élastique ou d'autres trucs extrêmes et des bouquins second degré (du style « comment trouver le job de ses rêves »). 1 point tu l'aimes.

Niveau bloguesque, les temps sont durs aussi et en particulier en Arabie Saoudite.
Dans le monde de la pub, le panda, espèce menacée, semble prendre sa revanche. Idem pour l'ours brun.

(Maman, si tu lis ce post, l'intérêt de la chose est de cliquer sur les liens).

Ce soir, je vais voir un film qui sera probablement daubesque : « Mange, prie, aime » mais je trouve qu'en début d'automne et fin de stage ça tombe à pic.

PS : sur la photo, c'est Roméo.

samedi 18 septembre 2010

18.09.2010


Premières candidatures à des boulot et premier râteau. Ca arrive à tout le monde...

Aujourd'hui, je suis allée à la Poste (ce qui constitue une aventure en soi). Levée 11h30, 11h45 prise de conscience : le bureau ferme à midi. Sprint dans la rue. Personnel vêtu du nouvel uniforme avec "bienvenue" dans le dos; mais j'ai surpris la postière pester entre ses dents "pfff, elle est chiante" (pas à mon sujet). La poste a développé le libre service sauf que pas mal de gens ne maîtrisent pas la chose et sollicitent le personnel pour savoir comment fonctionne la machine à tout faire. Bienvenue dans le monde technocratique jaune et bleu. Publicité mensongère : "récupérez ou envoyez un colis en 5 minutes". 5 minutes à partir du moment où tu as enfin atteint le guichet oui. On m'a demandé une pièce d'identité mais en fait, le mec des colis n'avait pas marqué mon nom, juste Elodie. La postière n'a pas kiffé : "je sais pas qui il nous ont mis aux colis, mais il aime les prénoms celui-là!". En tous cas, ça m'a un peu donné l'impression d'aller chercher un cadeau de Noël. Du coup, grâce à mon disque dur externe flambant neuf, je vais pouvoir télécharger à tout va (et combler mes journées de chômeuse en matant des séries). Puis, j'ai décidé de me mettre aux photos numériques aussi.

Aujourd'hui, c'était aussi les journées du patrimoine. J'ai vu la Ste Chapelle en vrai, réalisation d'un vieux fantasme que je trainais depuis ce cours d'Histoire des arts en Licence. Après un tour à la Conciergerie et Notre Dame, j'ai goûté ma première glace Berthillon (pain d'épice et chocolat blanc). Je pense qu'après ce baptême berthillonais, je peux me considérer comme parisienne. Par hasard, en me baladant sur les quais de Seine je suis tombée sur un marché vendant des produits du Sud Ouest. Parmi les exposants, j'ai reconnu deux producteurs bien de chez moi. Il y avait une distribution gratuite de pommes et de raisin et les radins qui venaient de se ruiner en foie gras faisaient la queue pour grapiller quelques grappes. Pathétique.