
Récit d'une escapade dans les bosquets du château de Versailles. C'est immense. Je me souvenais seulement d'avoir parcouru la galerie des glaces en trainant mes baskets de fille de quatorze ans sur le parquet. Puis j'avais jeté un oeil à l'orangerie, avais plus ou moins constaté l'existence de fontaines et m'étais assise dans un coin pour écrire quelques cartes postales.
Hier, j'ai pris un billet seulement pour les jardins. En compagnie de Linda, Laura et son Nicolas, nous avons fait la queue en plein soleil avant de rentrer. C'est impressionnant de voir tous ces texans qui se déplacent en véhicules électriques du même type que ceux qu'on voit dans les golfs. Et ces japonaises qui attendent une demi heure devant la boutique pour ramener un éventail estampillé Marie Antoinette. Je me demande ce que ça leur évoque d'être là, face à cette manifestation de la mégalomanie sans borne d'un roi soleil qui a ruiné son pays. Le peuple n'a plus de pain? Qu'il mange de la brioche. Moi, ça m'a vaguement rappelé mes cours d'Histoire et mes premières années universitaires. Puis Sofia Coppola aussi. Je me suis juste dit que toute cette foule de touriste animait parfaitement le parc de plus de mille hectares, dommage que le costume d'époque ne soit pas obligatoire. Un air de clavecin, quelques jets d'eau, un canal où certains s'adonnent au canotage. C'était une journée magnifique, une journée de printemps qui vous inflige vos premiers coups de soleil. Après avoir marché pendant 4 heures entre les haies de buis, j'étais épuisée. La prochaine fois, on ira pique niquer au bord de l'eau et visiter le petit Trianon qui contrairement à ce que son nom indique est en réalité immense (il y a même une ferme).
Aujourd'hui, journée de solidarité. Tu parles. Alors que j'étais dans le métro ce matin, dans une rame quasiment vide et en train de réaliser que je m'étais encore fait entuber en ne demandant pas une journée de congés, le conducteur farceur a refait surface. Il avait déjà fait une annonce drôle dans le métro la veille du 1er mai. Aujourd'hui c'était « Ben alors? C'est quoi cette mine? Ah, je vois, vous allez travailler! Allez, souriez! C'est une journée de solidarité! Regardez le nom de cette station : « Ternes ». Ce que c'est triste! Si vous souriez, ça ira mieux. Bonne journée à tous, ceux qui travaillaient et ceux qui sont de repos ». J'aime vraiment la ligne 2.
En sortant du métro, même le clodo qui chante tous les matins pieds nus en agitant un béret n'était pas là. Pourtant, tous les jours il est fidèle au poste et chante des onomatopées, toujours les mêmes « woh oh oh oh oh, woh oh oh oh oh, oulé lé lé lé lé ».
La journée de solidarité a été longue.
Avant de rentrer chez moi, j'ai fait un tour sur les Champs Elysées qui avaient été transformés le temps d'un week-end en potager géant. Face à un faux champs de lavandes, une parisienne a dit « C'est du thym! ».
le chauffeur de la ligne 2 fait très "amelie poulain" !
RépondreSupprimerQuelle ignorante cette parigote !(lavande). J'ai cuisiné avec des fleurs ! cake aux cerises et fleurs d'acacia (et le tout du jardin , s'il vous plaît !)
marlenita