jeudi 12 novembre 2009

12.11.2009


C'était en fin de matinée, il faisait frais, le ciel était d'un bleu sans nuages qui se reflétait dans les vitres des buildings. Sur l'esplanade de la Défense, on s'activait pour construire les cabanes en bois du futur marché de Noël. Je montais les escaliers de l'arche, regardais l'arc de triomphe, au loin de cette percée dans la ville.

Un profil ressemblant vaguement à celui du général de Gaulle apparaissait: Vieillard Baron. Avec mes trois camarades, après vérification de nos identités et création d'un badge estampillé « Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer », le général nous conduisait au 6° étage. Au bureau 628, un stagiaire entrait des informations sur un ordinateur. Pierre B, l'homme pour qui nous allions travailler, faisait son entrée. Chauve mais poilu des oreilles, des lunettes un peu sales, la cinquantaine passée, il nous expliquait en quoi allait consister notre travail.

Au dessus de moi, sous moi, autour de moi, dans la tour d'à côté, des milliers de gens travaillaient. Tout semblait trop gigantesque pour accueillir des humains, pourtant, au sein de cette ruche, chacun avait sa propre alvéole et travaillait pour la reine.

Pierre B. était très sympathique, le général aussi; même si en sa qualité de professeur il insistait sur l'importance de notre mission. Moi, je me disais que ce ne serait sûrement qu'une étude de plus, qui couterait une petite quinzaine de milliers d'euros à l'Etat mais qu'au moins, tout le monde serait content car on aurait fait comme si on avait réfléchi au sujet de l'intégration des universités dans les villes.

Des noisettes et une pigne de pin décoraient le bureau de Pierre B, il devait vraiment être intéressé par l'écologie.

Il nous proposait de déjeuner à la cantine du Ministère qui n'avait rien de luxueux mais proposait des tarifs encore plus bas que ceux qu'on offre dans les restaurants universitaires. Un petit privilège. Tout comme le café équitable à 55 centimes accompagné de son carré de chocolat – et servi dans une vraie tasse afin de ne pas produire inutilement des déchets. (1 point je l'aime)

Sortir, redescendre des marches de l'arche de la Défense, s'engouffrer dans le RER- où je me suis dit que pour une fois je m'étais donné les moyens de faire ce que j'avais envie de faire: manger avec des couverts en bois.

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