jeudi 25 mars 2010

25.03.2010


Suite à Alice au pays des Merveilles et l'angoisse de mon entretien, j'ai fait un rêve bizarre. Mon potentiel futur stage aurait lieu dans une maison bleue. Le type qui devait me faire passer l'entretien m'emmenait au supermarché adjacent. Tu parles d'un wonderland...

Au réveil, je me disais qu'il fallait que j'assure. Je me prenais une averse avant d'arriver et passais mon entretien dégoulinante. Malgré ça, j'avais un bon contact avec le jeune cadre dynamique que j'avais en face et oubliais que cette bête de concours avait fait HEC et Science Po, et qu'accessoirement il parlait couramment mandarin. Il me demandait de rédiger une page expliquant ce que je pouvais apporter à l'entreprise et de lui envoyer ça par mail. Je passais mon après-midi à me creuser la tête pour me vendre. Sachant qu'il y avait 4 candidats, j'avais 25% de chances d'être prise. Probablement grâce à la mauvaise syntaxe et/ou l'orthographe douteux de 2 d'entre eux, on me rappelait pour un second entretien. Demain est encore un grand jour. 50% de chances. On se croirait à la starac. Si vous votez pour moi, tapez 2.

Le soir, afin de rendre cette journée mémorable, j'ai bu des coupes de champagne dans un lieu improbable: l'Assemblée Nationale. Une amie de sciences politiques rencontrée à Toulouse fêtait la fin de son stage à l'Assemblée. Je côtoyais donc la jeunesse socialiste, dont « La Marquise », jeune fille influente ayant le monopole du champagne. En effet, elle détourne des bouteilles dans la cave de l'Assemblée, par caisses, son pouvoir résidant dans les bulles. Pour faire les choses bien et rappeler aux convives qu'ils lui doivent beaucoup, elle s'assure en permanence que les coupes sont bien remplies.
J'ai vu l'hémicycle, la salle des pas perdus, le jardin Montesquieu, une partie de la bibliothèque de l'Assemblée et j'avoue que c'est plutôt coquet. L'accès est ultra contrôlé, à côté, le ministère c'est vraiment de la rigolade! Contrôle des sacs, puis conservation de la pièce d'identité à l'accueil jusqu'à le sortie, port du badge obligatoire. Alors que nous étions en pleine visite, un agent de sécurité a rappelé à l'ordre mon guide : « vous savez que durant la séance, les visiteurs ne sont pas admis dans cette partie de l'Assemblée ». Il paraît qu'avant, c'était plus cool. D'après le témoignage de Vito, concentré de matière grise et accessoirement troubadour se promenant avec un nez rouge dans sa poche, avant on pouvait fumer dans le jardin. Désormais, les socialistes se cachent dans leurs bureaux (pas mal non plus pour l'opposition, j'aimerais bien voir ceux de la majorité). Mais au moins, ils ont toujours La Marquise pour animer leurs soirées.

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