mardi 9 mars 2010

Extraits de mon journal de bord à Budapest:


28.02.2010

Je viens d'embarquer dans un train presque vide allant de l'aéroport au centre ville de Budapest. Les sièges sont énormes et confortables, je me demande si je ne me suis pas surclassée malgré moi...Le hongrois est une langue incompréhensible. Dès mon arrivée à l'aéroport, ce pays me fait rire avec les pictogrammes de locomotives fumantes pour indiquer la gare.

Quelques heures auparavant, j'étais dans le premier métro parisien de 5h 30 où des jeunes fêtards chantaient, dansaient, se demandaient où faire un after pour prolonger la staurday night fever.
J'ai enregistré mes bagages de justesse. Le vent avait couché un arbre sur l'autoroute, retardant le bus. J'ai stressé, mon timing était déjà serré à la base...

01.03.2010

Hier, Aurélien m'a fait découvrir sa nouvelle ville. J'ai eu un apperçu des principaux monuments et de l'atmosphère animant Budapest. Les gens se baladent souvent avec des sacs en plastique, ce qui leur donne une allure bohême. Certains sont habillés normalement alors que d'autres ont un style des années 80. Au H et M, il restait des vêtements (moches) designés par Sonia Ryckiel alors qu'à Paris les filles se les sont arrachés en quelques heures.

Je trouve que les gens se regardent dans les yeux ici, ça me fait bizarre, à Paris on s'évite sans cesse pour survivre. Les hongrois n'apprécient pas toujours qu'on leur parle anglais, d'ailleurs leur niveau est en dessous de ce que j'attendais. J'ai pris la plus vieille ligne de métro d'Europe, les stations sont annoncées de façon tonitruantes. J'ai aussi emprunté un tramway jaune longeant le Danude.

Nous sommes allés au musée d'art contemporain. Aurélien s'est vu refuser l'entrée d'un salle – parait-il car il portait un manteau. Je pense que c'est plus car se veste est rouge. C'est comme un mauvais souvenir communiste pour les hongrois. Du coup, on a du faire un détour par les vestiaires. Souvent, les circulations piétonnes sont mal aménagées dans la ville, on traverse à l'arrache.
Les gens affichent un air triste et mélancolique et les filles assez moches contrairement à mes attentes.

Ce matin, j'ai visité un cimetière pendant qu'Aurélien était en cours. L'équivalent du Père Lachaise il paraît -mais une pâle copie- tout comme cette allée majeure comparée aux Champs Elysées. Il faut se méfier des comparaisons racoleuses.

Je suis revenue à la gare de Nyugati où j'étais arrivée pour prendre des photos de ce monument d'Eiffel. Sur le pont des Chaines, j'ai pensé à Brooklyn et un couple de touriste m'a demandé de les prendre en photo. J'ai gravi la colline du palais royal au dôme vert. Il s'est mis à pleuvoir, puis à grêler. Je n'avais pas mon parapluie. J'ai voulu m'abriter sous un genre de porche. Un homme se trouvait déjà là. En fait, il s'agissait d'un garde (en K way) et je me suis fait virer car le monument en question était le palais résidentiel...Du coup, j'étais trempée. Depuis le bastion des pêcheurs, je surplombais la ville. Pour me réchauffer, je suis entrée dans l'église St Matthias dont les tuiles de couleurs semblent être comestibles. Redescendue à Pest, je suis allée au marché couvert. On y trouve des fruits, du paprika, de la charcuterie, des produits laitiers au rabais et des souvenirs. Les vitrines de supermarchés sont surprenantes: les produits sont exposés et des post-it indiquent les prix. Ce soir, nous sortons dans un repère d'étudiants érasmus.

03.03.2010

Au Morrison Pub nous avons rencontré une Arménienne délurée, elle s'amusait à mettre du gloss à tout le monde et je me suis demandée si on n'allait pas attraper de l'herpès avec tout ça. Nous avons dansé jusqu'au bout de la nuit.

Le lendemain, je suis allée au musée de la Terreur qui retrace l'occupation nazi et soviétique. C'était bizarre.

Avec Aurélien, nous avons cuisiné du poulet au paprika avant d'aller voir une exposition sur la peinture française. Ensuite, direction les bain! C'était immense et somptueux! J'ai testé différents types de sauna, me suis trempée dans des eaux chaudes et/ou puantes. Ca m'a détendue.

Le soir, nous sommes sortis dans un bar-squat comme il y en a beaucoup ici. Il y avait un concert. J'ai discuté avec un Australien arrivé à Budapest pour y enseigner l'anglais et qui faisait du couch surfing chez des amis à Aurélien. Le monde est petit: quand j'étais à Londres, lui aussi y était et il vivait à Putney juste à côté de là où j'étais.

Aujourd'hui, j'ai vu la banlieue: sale, pauvre, des décharges en plein air alors que le centre s'offre un lifting (ou plutôt l'UE le lui paie). Au marché aux puces, on pouvait acheter dans anciens uniformes nazis ou des insignes communistes.

J'ai vu la fac d'Aurélien et sa belle bibliothèque.
Je suis montée au sommet du Mont Gellert, je dominais la ville.
Je suis revenue au marché central y acheter des cartes postales.
Ce soir, nous allons au restaurant, il faut que je teste le goulash.
Demain, je pars pour Londres.

04.03.2010

Dans l'avion.
Ce matin je suis allée au musée des Beaux Arts de Budapest pour dépenser mes derniers forints. Hier soir nous sommes sortis dans deux bars: un aménagé dans un appartement (on peut boire un verre dans la salle de bain), l'autre dans un ancien bâtiment industriel.
J'ai manqué le train pour l'aéroport et j'ai cru que le suivant ne me permettrait pas d'arriver à l'aéroport à temps pour m'enregistrer. Personne ne parlait anglais, des gens faisaient « yo yo » quand je demandais si c'était le prochain train pour l'aéroport. J'ai découvert par moi même qu'il y avait un train me permettant d'arriver à temps.

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