vendredi 28 août 2009

28.08.2009



Ce matin au réveil, comme tout jeune addict aux nouvelles technologies, j'ouvre à peine l'oeil, les paupières encore collées, mon index appuie déjà sur le bouton « on » de mon ordinateur.
Je suis à la recherche d'un appartement. Ca me taraude. A point de mal en dormir (et ce n'est pas seulement à cause de ce papillon de nuit qui m'a tourné autour pendant des heures). Au point de me réveiller à 4h27 et avoir comme toute première pensée « je n'ai pas d'appartement à Paris ». Heureusement pour moi, je ne suis pas de nature stressée.

Une fois la machine en route, les volets ouverts tout de même, je m'apprête à consulter mes mails et les nouvelles offres de logements. Ca devient presque une routine. Faudrait pas que ça devienne une habitude qui s'éternise, le temps presse.

Mon mot de passe hotmail est invalide. Ma question de secours (nom de mon école primaire, de mon animal de compagnie ou de mon meilleur ami) me permettant en théorie d'accéder à mon compte en cas d'extrême urgence, est en fait écrite en arabe. Traduction en ligne, un des miracles de net, la question signifie « où est née votre mère? ». J'entre la réponse. Erronée. Erronée. Erronée.

Je suis face à un mur. Je flippe.

Je pense « usurpation d'identité, publication de photos compromettantes sur facebook, utilisation de mes coordonnées bancaires... ». J'imagine le pire.

Je m'agite, écris à hotmail, à mes amis dont j'ai l'adresse, je change mes mots de passe sur mes autres comptes net, crée une autre adresse. Un vrai plan d'attaque.

Hypothèse 1: un logiciel malveillant est à l'origine du problème.
Hypothèse 2: un être malveillant a vu mon mail sur les sites de collocation où j'ai publié mon adresse. Et comme il n'avait rien à faire de la nuit il a cherché mon mot de passe.

Une perte de temps pour tout le monde.

Je l'avais bien dit, Big brother nous guette. Il peut même s'amuser à nous observer, se débattant dans la toile qu'il a tissé, et dans laquelle nous aimons bien nous engouffrer, dès le matin, les yeux encore mi-clos et la conscience aveugle.

PS: ceci n'est pas une condamnation d'internet mais un appel à la vigilance.

dimanche 23 août 2009

23.08.2009




« Vous n'avez pas respecté les règles de notre site ». Et mer**, ils m'ont repérée.

Les sites proposant des collocations coutent cher – lorsqu'on veut contacter une personne ayant déposé une annonce il faut alors payer pour voir ses coordonnées. Des gens trichent, immiscent leur numéro de téléphone : « Bonjour! (06) Je propose (75) une collocation (56) dans un appartement T3 (22) dans le 18° arrondissement de Paris (87) ». Moi j'ai tenté de faire la même chose en donnant mon mail et écrivant @ « arobase ». On appelle ça de la tricherie mais bon...Sinon, d'autres donnent leur nom et disent « checkez moi sur face de bouc ».

On est surveillés. Ils veulent notre argent. Big Brother veille.

samedi 22 août 2009

22.08.2009



Cherche, et tu trouveras.

Pour les appartements, les investigations s'annoncent plus compliquées; surtout menées à distance. La solution la plus économique est bien entendu de se mettre en collocation. On trouve pas mal de sites dont appartager.com. Au départ, on se sent submergé par le nombre d'annonces. Deux jours après, à force d'éplucher tous les sites on connait les annonces par coeur, retrouvant les mêmes offres sur tous les sites...

Je me suis rendue compte du nombre de propositions douteuses que l'on pouvait trouver sur internet (partager un lit gratuitement). Après, je ne me vois pas non plus vivre avec Roger, 60 ans, même s'il est inoffensif. Ni avec un couple de l'âge de mes parents dont les enfants sont partis et qui se retrouvent avec un appartement bien trop grand et trop vide. Ni avec cette femme célibataire qui élève seule son enfant et tente de joindre les deux bouts. Ni avec ces gens qui ont un chien. Non plus avec ceux qui cherchent une fille « calme, discrète , non fumeuse, sérieuse», et pourquoi pas soumise et qui lit la Bible avant de s'endormir à 20h45? Ni avec les végétariens extrémistes qui ne veulent voir aucun bout de viande ni pince de crustacé dans leur appartement.

C'est pas gagné.

vendredi 21 août 2009

21.08.2009



Alors voilà, ça commence avec une lettre. Avec un « Mademoiselle, votre candidature au Master 2 professionnel administration et politiques publiques a reçu un avis favorable ».Ca commence toujours banalement de toutes façons, c'est la vie. Avec trois lignes noir sur blanc, une enveloppe qu'on décachette distraitement. Et même si ça doit se terminer tout aussi banalement, il est sûr que ce qui se passe entre temps est généralement un peu plus palpitant. Du moins j'ose l'espérer...

Cette année, je vous promet de l'action, de l'émotion, de la joie, des frissons.
Je ne vous décevrai pas.

« La France, tu l'aimes ou tu la quittes! ». Après quelques infidélités outre-manche, mon rapport avec la mère patrie n'est pas si simple...Il est d'ailleurs souvent plus dur de revenir que de partir. Même si l'on revient plus fort. Surtout si l'on revient plus fort!

Paris donc. Je crois que c'était mon rêve il y a quelques années. Une idée qui vous trotte dans la tête, comme la mélodie d'Aznavour :

A dix-huit ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le cœur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris


... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

En tous cas, aller voir ailleurs ma rendue plus lucide.
Je vais aller m'acheter « A year in the merde » quand même.