dimanche 15 novembre 2009

15.11.2009



Un week-end que je n'ai pas vu passer et pas trop eu le temps d'apprécier...

Vendredi soir je suis allée à Nation chez Loïc Laurent, un des amis à Jimmy. Il vit là-bas avec sa copine dans un appartement assez grand pour que tous les week-end se tienne une réunion entre amis. Cet apéritif dinatoire était très classe: du vin uniquement et pas des chips mais des tartelettes faites maison ou des carottes en bâtons à tremper dans des sauces onctueuses. J'y suis allée mais j'avais un peu mal à la tête. A la fin, Jimmy m'a donné un de ses livres dédicacé, Vide Alentour. J'ai eu le plaisir de constater qu'il me cite une fois dans son journal du lycée disant qu'il m'a croisée au théâtre.

Samedi matin, la routine. L'après-midi, je suis allée à la fac (déserte) pour bosser avec mon équipe. Le temps presse! Le soir est vite arrivé et je n'avais rien de prévu. Finalement je suis allée à Pigalle avec Ariana, à la Fourmi. On y a trouvé un parapluie qu'on a rempli de feuilles mortes pour faire une farce à Aude (qui s'en est rendu compte): on pensait qu'elle allait être assez naïve pour l'ouvrir dans sa chambre.

Notre soirée a été ponctuée de feuilles mortes: à l'aller nous nous sommes trompées lors d'un changement de métro; comme on est montées dans une mauvaise rame, nous sommes descendues à la station suivante pour reprendre le métro dans le sens inverse. Là, à Malheserbes, où nous nous sommes retrouvées par erreur, une feuille morte était aussi là par erreur, jaune sur le quai sale. A côté d'un petit banc en bois qui semblait de taille réduite, on se serait presque crues dans un parc.

Dimanche. Rien. (On a juste fait des pancakes pour le petit déjeuner)

jeudi 12 novembre 2009

12.11.2009


C'était en fin de matinée, il faisait frais, le ciel était d'un bleu sans nuages qui se reflétait dans les vitres des buildings. Sur l'esplanade de la Défense, on s'activait pour construire les cabanes en bois du futur marché de Noël. Je montais les escaliers de l'arche, regardais l'arc de triomphe, au loin de cette percée dans la ville.

Un profil ressemblant vaguement à celui du général de Gaulle apparaissait: Vieillard Baron. Avec mes trois camarades, après vérification de nos identités et création d'un badge estampillé « Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer », le général nous conduisait au 6° étage. Au bureau 628, un stagiaire entrait des informations sur un ordinateur. Pierre B, l'homme pour qui nous allions travailler, faisait son entrée. Chauve mais poilu des oreilles, des lunettes un peu sales, la cinquantaine passée, il nous expliquait en quoi allait consister notre travail.

Au dessus de moi, sous moi, autour de moi, dans la tour d'à côté, des milliers de gens travaillaient. Tout semblait trop gigantesque pour accueillir des humains, pourtant, au sein de cette ruche, chacun avait sa propre alvéole et travaillait pour la reine.

Pierre B. était très sympathique, le général aussi; même si en sa qualité de professeur il insistait sur l'importance de notre mission. Moi, je me disais que ce ne serait sûrement qu'une étude de plus, qui couterait une petite quinzaine de milliers d'euros à l'Etat mais qu'au moins, tout le monde serait content car on aurait fait comme si on avait réfléchi au sujet de l'intégration des universités dans les villes.

Des noisettes et une pigne de pin décoraient le bureau de Pierre B, il devait vraiment être intéressé par l'écologie.

Il nous proposait de déjeuner à la cantine du Ministère qui n'avait rien de luxueux mais proposait des tarifs encore plus bas que ceux qu'on offre dans les restaurants universitaires. Un petit privilège. Tout comme le café équitable à 55 centimes accompagné de son carré de chocolat – et servi dans une vraie tasse afin de ne pas produire inutilement des déchets. (1 point je l'aime)

Sortir, redescendre des marches de l'arche de la Défense, s'engouffrer dans le RER- où je me suis dit que pour une fois je m'étais donné les moyens de faire ce que j'avais envie de faire: manger avec des couverts en bois.

dimanche 8 novembre 2009

08.11.2009


Demain c'est lundi. Une semaine qui s'annonce bancale: grève des trains – mercredi férié – et je suis malade. Un genre de grippe. J'ai commencé à frissonner vendredi soir, j'ai ensuite passé le week-end alitée. On imagine mieux comme fin de semaine...J'ai essayé de limiter les déplacement, ayant été refroidie suite à un évanouissement dans la salle de bain me laissant pour séquelle une bosse au milieu de front. Se réveiller en pensant « que ce carrelage est froid » est bien moins agréable qu'ouvrir les yeux sous une couette chaude.

Demain, je vais acheter les ingrédients pour me faire un grog. Je pense que j'avais aussi besoin de passer deux jours au lit, mon corps s'est révolté. Je ne vais pas en cours lundi, jour de grève sur le RER A mais pas de trève pour la grippe A.

jeudi 5 novembre 2009

05.11.2009



A bord de la machine à accélérer le temps.

C'est déjà la fin de la semaine. Ah bon?

Le temps passe vite. Mieux vaut ça que l'ennui de toutes façons.

Novembre donc; le mois annoncé comme étant celui des choses sérieuses. En plus de bosser sur le réamménagement fictif du quartier d'une gare de RER, les VRAIS projets sérieux commencent. Nous sommes quatre à devoir réaliser un rapport sur les relations villes-université sur les sites de Cergy et Nanterre. Le chef de l'Ufr nous chaperonne. Il s'appelle Vieillard Baron et j'ai toujours peur de commettre un lapsus du genre « Bonjour Monsieur Vieux Bourge! ». Donc c'est le Puca, rattaché au ministère de l'environnement qui exploite des étudiants comme moi au lieu de payer des professionnels pour réaliser l'étude. C'est plus ou moins du commerce équitable (l'université va toucher 14000€) car nous sommes censés profiter d'un voyage gratuit à un moment ou à un autre de l'année. Mais je sais pas trop si je dois y croire.

Je ne fais pas que travailler plus pour ne rien gagner. Ce serait mentir! Lundi soir j'ai découvert un café concert sympa dans le quartier de St Michel, Le Tennessee. C'était scène ouverte – et gratuit. Le gars qui gérait l'histoire était un vieux british avec une crête et des doc Marteen's...Trop typique! Il m'a rappelé les gens qu'on peut croiser à Londres vers Camden.

Demain je vais à la soirée de départ de mes amis Ophélie et Ludo qui quittent Paris pour Bruxelles. Pour un modique loyer ils vont avoir un grand appart avec jardin-un luxe que peu de personnes peuvent se payer à Paris! (1 point tu la quittes)

Je pense à mon stage. C'est en avril mais je n'ai pas envie d'être prise au dépourvu. Les profs nous proposent des annonces mais c'est à chaque fois dans des associations ou administrations, en banlieue, sur des projets qui font moyennement rêver. Du coup, je recopine avec les gens du Rotaract de Londres – et je connais aussi un gars qui bosse au ministère de l'environnement. « Parce que la méritocratie c'est pour les losers! » (Jean Sarkozy)

dimanche 1 novembre 2009

01.11.2009


Novembre, le mois que je déteste le plus. Le sol du jardin est couvert de feuilles mortes, ce matin il pleut, tout semble si triste...Surtout un lendemain matin de fête. L'appartement n'a jamais été aussi propre. Avec Aude nous avons tout remis en ordre. La fête était sympa mais finalement la partie la plus marrante fût l'organisation de la soirée: réaliser l'invitation, peindre sur des bouts de carton pour décorer le salon, rechercher un costume.

Mercredi dernier nous sommes allées rue du Temple dans un magasin de déguisements, petit et rempli de monde. J'y ai trouvé un chapeau melon pour mon déguisement de droogie (Orange mécanique). Avec les filles, nous nous sommes retrouvées au rayon sous vêtements hommes de C & A pour acheter des slips blancs taille XL et des collants thermo-chauffant...Le résultat était plutôt convainquant. La caissière nous a vu rigoler dans la file d'attente et a du être étonnée de voir 3 filles acheter des slips d'homme. « C'est pour qui tout ça ?» a-t-elle demandé. « On se déguise en personnages d'Orange mécanique, vous savez, le film de Stanley Kubrick ». « Ah oui, ça me dis quelque chose... ». Elle ne connaissait probablement pas. Elle a demandé à sa collègue si elle fêtait halloween. « Tu crois que j'ai que ça à faire!? » a répondu la mégère. Elles feraient mieux de regarder de bons films de Kubrick.

Du coup, le lendemain au supermarché je me suis dit que j'allais utiliser la caisse où on scanne soi même ses articles; parce que de toutes façons les caissières de ce Casino sont comme celles de C & A. J'avais longtemps trouvé ça honteux, les industriels qui remplacent les caissières par des machines mais finalement, je me dis que ce boulot est plus aliénant qu'enrichissant; et au vu du niveau de conversation qu'on a avec les caissières, autant avoir à faire à une machine.

Novembre. J'attendais ce mois. Celui où tous mes cours, tous mes projets vont commencer et où je vais être débordée je pense. De toutes façons, novembre est un mois de merde. C'est un fait.

Avec l'argent des commandes sur lesquelles on bosse à la fac, on est censés partir en voyage. Mais il faut l'organiser. Les profs veulent le faire en septembre prochain; ce qui est ridicule car tout le monde sera à droite à gauche. Un mouvement de rébellion se lève pour qu'on parte en voyage en mars, entre le moment où on finit les cours et celui où on commence notre stage de six mois. On a vaguement parlé du Danemark, ce serait cool.

Un autre mouvement de rébellion se lève dans mon master. Comme c'est une formation récente, nous essuyons les plâtres et il semble que pas mal de gens soient déçus car la formation n'est pas ce qu'ils attendaient. Il est vrai qu'on parle beaucoup des espaces périurbains voire ruraux. J'avais choisi cette formation pour acquérir des notions en développement durable; des architectes pour avoir une formation d'urbaniste. Finalement, on apprend plus sur le tas lors de nos projets. C'est un peu bizarre comme mode de formation mais j'apprends plein de nouvelles choses même si c'est de façon un peu décousue. De toutes façons, je crois que les gens comptent trop sur la fac pour leur donner de vrais outils, alors que je suis moins idéaliste sur ce point. Puis je sais que quand bien même la formation serait parfaite, au final nous devons provoquer les choses – et être chanceux, rencontrer les bonnes personnes au bon moment.

Aujourd'hui une nouvelle fille arrive dans la colocation. Comme d'habitude on ne sait pas trop qui elle est, d'où elle vient, pourquoi elle débarque...