lundi 31 mai 2010

31.05.2010


Bon, j'ai plein de choses à raconter.

Mon week-end d'abord.

Je suis rentrée à Toulouse par le train de nuit. Ce fût un fiasco. Pour résumer la situation, un extrait du mail d'excuse reçu:

« Cher(e) client(e),

Suite à un incident d’exploitation (une rupture de caténaire) survenu lors de votre trajet à bord du train iDNiGHT 7993 du 28 mai, votre voyage a été fortement perturbé, occasionnant un important retard à l’arrivée.Nous tenons à vous présenter personnellement nos vifs regrets face à la situation que vous avez vécue
... »

En sous titré ça donne, 5heures d'attente dans la nuit, dans le noir, sans savoir ce qui se passe, combien de temps on va rester bloqués entre St Pierre des Corps et nulle part. Au final, ça donne, 13h pour faire un Paris Toulouse. Savoir que je ferai le retour en avion m'a bien soulagée.

Arrivée à Toulouse donc, direction le mariage de mon cousin. La mariée était en rouge. J'étais en noir. Le ciel était gris. C'était bien. Je ne me lasse pas de classiques : assiette de foie gras du Sud Ouest, fontaine de champagne, jeu de la jarretière...

Le lendemain il y avait un vide grenier au village. Nous avons mangé des grillades chez nos cousins qui tenaient un stand. Depuis notre table, on voyait les passants; et les passants nous voyaient picoler. Un type habillé en tenue camouflage s'est arrêté pour regarder une veste d'armée que mon cousin vendait. Mais ils n'ont pas fait affaire. « De toutes façons, c'est un gitan » a-t-on appris entre deux verres de rouge.
Il pleuvait de temps et temps et Salva -un espagnol du village qui avait aussi un stand au vide grenier- venait nous tenir compagnie entre deux clients. Il jouait de la guitare et de l'harmonica. Il portait un béret gascon et une écharpe vache. Ninon dansait du haut de ses deux ans sur des airs latins, battait le rythme avec ses pieds et s'écriait « Olé ».

Quelques heures plus tard, après un tour de piste autour de l'église, j'avais vu tous les exposants et 80% de la population locale. Le fait que je sois là rarement faisait de moi une sorte de célébrité. Mon absence me donnait une aura particulière quand j'étais de retour au pays. Et après m'avoir appelée « l'anglaise », les gens me disaient désormais « parisienne ».

Je reprenais donc l'avion pour la capitale. Depuis le ciel, je voyais des lumières jusqu'à l'horizon. Et le faisceau de la tour Eiffel au milieu. Avec le temps que j'avais passé dans les transports, j'avais fini ma lecture de « Comment je n'ai pas rencontré Britney Spears ». J'ai découvert son auteur à travers son blog il y a des années. Son dernier (et premier) livre raconte son road trip aux USA sur les traces de Britney et à la découverte de la culture pop.

Moi aussi, j'avais acheté le premier CD deux titres de Britney quand elle avait débuté avec « Baby one more time ». Elise Costa raconte sa première apparition, sa première vision : « Soudain, alors que le vent soufflait sur l'antenne du toit, une gamine au teint frais et au cheveu propre apparut sur l'image tremblante et colorée de MTV. Elle était coiffée de deux couettes et habillée d'une mini-jupe, d'une chemise amidonnée nouée autour du nombril et de chaussettes de laine montantes. Ses lèvres étaient peintes du violet d'évêque argenté qui a traversé les années 90.Je demeurai sans voix. A chaque refrain, sa langue percutait lentement ses dents blanches d'enfant élevé au lait entier »

J'ai reçu un courrier de la fac du Mirail qui fait une enquête sur ses anciens étudiants (poursuite d'études, insertion professionnelle ou chômage?). Moi aussi, je me demande ce que les autres sont devenus.

Demain, juin. Déjà.

Il y a deux mois, je commençais mon stage.

I must confess that my loliness is killing me now.

jeudi 27 mai 2010

27.05.2010


Cette semaine se traine vraiment. J'ai besoin d'un week-end tranquille, à dormir mais je rentre à Toulouse pour un mariage et je vais passer la nuit de vendredi dans un train. Je n'ai pas de robe. Il se remet à pleuvoir. Il y a un mauvais karma. Les gens s'agressent dans le métro dès qu'ils se bousculent.

Hier soir, je suis sortie avec l'équipe d'Amezis. Une team building party à l'occasion...du nouvel an belge. Ce concept semble absurde car inventé par les Belges eux mêmes. On notera que ce soir là, au Point Ephémère à Paris étaient présents par ordre d'apparition : Cécile de France (qui contrairement à ce que son nom indique est Belge) portant des chaussures très moches et simulant probablement une conversation téléphonique histoire de fumer en paix; l'homme à chemise et casquette avec des tigres; un type qui joue dans la série Clara Sheller (d'après les dires de ceux qui connaissent).

Image : une coiffure vraiment cool.

lundi 24 mai 2010

24.05.2010


Récit d'une escapade dans les bosquets du château de Versailles. C'est immense. Je me souvenais seulement d'avoir parcouru la galerie des glaces en trainant mes baskets de fille de quatorze ans sur le parquet. Puis j'avais jeté un oeil à l'orangerie, avais plus ou moins constaté l'existence de fontaines et m'étais assise dans un coin pour écrire quelques cartes postales.

Hier, j'ai pris un billet seulement pour les jardins. En compagnie de Linda, Laura et son Nicolas, nous avons fait la queue en plein soleil avant de rentrer. C'est impressionnant de voir tous ces texans qui se déplacent en véhicules électriques du même type que ceux qu'on voit dans les golfs. Et ces japonaises qui attendent une demi heure devant la boutique pour ramener un éventail estampillé Marie Antoinette. Je me demande ce que ça leur évoque d'être là, face à cette manifestation de la mégalomanie sans borne d'un roi soleil qui a ruiné son pays. Le peuple n'a plus de pain? Qu'il mange de la brioche. Moi, ça m'a vaguement rappelé mes cours d'Histoire et mes premières années universitaires. Puis Sofia Coppola aussi. Je me suis juste dit que toute cette foule de touriste animait parfaitement le parc de plus de mille hectares, dommage que le costume d'époque ne soit pas obligatoire. Un air de clavecin, quelques jets d'eau, un canal où certains s'adonnent au canotage. C'était une journée magnifique, une journée de printemps qui vous inflige vos premiers coups de soleil. Après avoir marché pendant 4 heures entre les haies de buis, j'étais épuisée. La prochaine fois, on ira pique niquer au bord de l'eau et visiter le petit Trianon qui contrairement à ce que son nom indique est en réalité immense (il y a même une ferme).

Aujourd'hui, journée de solidarité. Tu parles. Alors que j'étais dans le métro ce matin, dans une rame quasiment vide et en train de réaliser que je m'étais encore fait entuber en ne demandant pas une journée de congés, le conducteur farceur a refait surface. Il avait déjà fait une annonce drôle dans le métro la veille du 1er mai. Aujourd'hui c'était « Ben alors? C'est quoi cette mine? Ah, je vois, vous allez travailler! Allez, souriez! C'est une journée de solidarité! Regardez le nom de cette station : « Ternes ». Ce que c'est triste! Si vous souriez, ça ira mieux. Bonne journée à tous, ceux qui travaillaient et ceux qui sont de repos ». J'aime vraiment la ligne 2.

En sortant du métro, même le clodo qui chante tous les matins pieds nus en agitant un béret n'était pas là. Pourtant, tous les jours il est fidèle au poste et chante des onomatopées, toujours les mêmes « woh oh oh oh oh, woh oh oh oh oh, oulé lé lé lé lé ».

La journée de solidarité a été longue.

Avant de rentrer chez moi, j'ai fait un tour sur les Champs Elysées qui avaient été transformés le temps d'un week-end en potager géant. Face à un faux champs de lavandes, une parisienne a dit « C'est du thym! ».

samedi 22 mai 2010



Tiens, on est le 22 et j'ai 23 ans et 3 mois.

J'ai fait développer mes photos de Budapest et Copenhague. Elles sont belles, je suis plutôt fière de moi.

Ce week-end, il fait beau et ça me met du baume au coeur. Hier soir, j'ai vu Jessica, Marine et Amandine qui étaient avec moi en master de science politique à Toulouse. Ca faisait longtemps qu'on ne s'était pas vues et vraiment plaisir de se retrouver. On a bu une bière sur les bords du canal St Martin. Pas loin de nous, il y avait un groupe de punks. L'un d'eux se faisait tondre le crâne autour de la crête. Ensuite, nous avons mangé coréen. C'est sympa mais équivaut à faire un barbecue à l'intérieur vu qu'on cuit soi même ses aliments. J'en suis ressortie puante mais on ne peut pas tout avoir.

Ce soir, je vois Ophélie qui est rentrée de Bruxelles.

Demain, je visite le château de Versailles. La dernière fois que j'y suis allée j'avais 14 ans et je n'ai pas vraiment apprécié la visite.

Je ne sais pas si Louis Vuitton fait des « soldes » mais en ce moment il y a souvent la queue dehors. Les gens sont cons.

L'autre jour, un touriste, sûrement américain car habillé comme un cow boy, s'est tapé un délire dans le métro. Alors que deux musiciens jouaient un air entrainant dans la rame, le cow boy dansait autour de la barre en fer. Ca m'a fait bien rire. A la fin de la chanson, il est sorti en applaudissant.

Photo: la mer, en Suède.

vendredi 14 mai 2010

14.05.2010


Ce matin, Paris était désert. Peu de gens travaillaient. En arrivant à l'agence j'ai découvert que tout le monde faisait le pont en fait. Sauf ma collègue Gaëlle qui prend toujours des congés quand les autres bossent. Au moins, on était tranquilles.

A midi on a mangé dans une brasserie – et les serveurs n'étaient même pas désagréables.

J'ai cherché une robe pour le mariage à mon cousin mais la mode est tellement axée cow boy et petite maison dans la prairie que je n'ai rien trouvé.

J'ai réservé mon billet pour les Solidays qui auront lieu dans un mois. J'y vais le dimanche. Je vais voir plein de bon groupes pour la modique somme de 34€.

Photo: flash back en octobre 2009, c'était la rentrée. Quelques membres de la promo, mon groupe de travail. Je suis déjà distraite.

13.05.2010


Un jeudi. Ferié. Le ciel est gris. Hier soir je suis rentrée de Copenhague, fatiguée. Je suis allée au lit à 10h30.
Je me gave de chocolats achetés à l'aéroport pour dépenser les couronnes danoises qui me restaient. Pourtant, c'est un mal de dents qui a faillit gâcher mon séjour. Depuis que je suis rentrée, je ne sens presque plus rien mais je pense que la fatigue du voyage n'arrangeait rien.

J'ai mangé des pâtes aux épinards, c'est tout ce que j'ai chez moi. Ma colocataire Camille regardait distraitement un film avec Tom Cruise dans le salon. Etna n'avait plus rien à boire ni à manger.

Il faut que je fasse développer mes photos, je n'ai toujours pas celles de Budapest non plus.

Je garde une impression positive de mon voyage de promo même si suivre un groupe est extrêmement difficile pour moi. Comme on avançait lentement, je m'échappais pour aller voir plus loin et prendre des photos loin des sentiers battus. Puis je finissais toujours par retrouver « les autres ».

Dès notre arrivée, nous avons traversé la mer sur un pont suspendu entre le Danemark et la Suède depuis lequel on voyait des éoliennes off shore. Nous avons visité la ville de Malmo. Loin du coeur historique, un urbaniste nous a fait visiter un quartier expérimental. Ce qui m'a frappé c'est la place des fenêtres. Les gens ne cherchent pas à se cacher derrière des rideaux mais au contraire font de leur intérieur une sorte de vitrine (Ikea). Ceci est associé à une autre culture : alors que nous sommes curieux, les scandinaves ne regardent pas ce qui se passe chez leurs voisins. J'ai noté qu'il y avait pas mal de chandeliers, d'orchidées et de chevaux en bois dans les maisons.

Les jours suivants, nous avons visité les nouvelles expériences architecturales et urbanistiques, commentées par des pros. J'étais frustrée de ne pas voir le coeur historique, alors le soir je partais me balader pour prendre des photos.

Les vélos sont rois à Copenhague, c'est impressionnant de voir que la majorité des gens se déplace de cette façon. Les gens ne les attachent même pas avec un anti-vol la plupart du temps. J'imagine que le vélo est un produit tellement répandu qu'il n'y a aucun intérêt à le voler.

Les gens ne traversent pas lorsque le feu piéton est rouge (même s'il n'y ni voiture ni vélo en vue) : j'ai considéré cette manie comme une grosse perte de temps. Les gens se lèvent tôt, finissent de travailler tôt, mangent vers 18h30 et à 20h, il n'y a plus personne dans les bars, tout le monde au lit! J'ai trouvé ce mode de vie un peu morose...D'autant plus qu'en ce moment les jours sont très longs.

La statue de la petite sirène, attraction majeure de la ville n'était même pas là; elle est partie à Shangai pour quelques mois.

Photo: moi à Christiania, communauté hippie, anarchiste, indépendante, underground.

samedi 8 mai 2010

08.05.2010


Pas grand chose à ajouter, si ce n'est que le meilleur reste à venir : demain je pars à Copenhague avec ma promo pour quelques jours.

Et qu'y en a marre des jours fériés le samedi.

dimanche 2 mai 2010

02.05.2010


Ca devient une habitude. Je me suis baladée sur les bords de Seine, du pont de l'Alma où Lady Di trouva la mort à l'hôtel de Ville.

Avant, j'ai visité des expos au musée du quai Branly avec ma copine Aude. La première sur des artistes contemporains Indiens dont certains peignent avec de la bouse et d'autres incorporent des poils de chiens à leurs tissages. L'autre exposition présentait les poteries d'une civilisation disparue. Le thème était juste un peu particulier, mais ça n'avait pas sauté aux yeux de tout le monde.

Un conférencier était présent pour filtrer les entrées : « Madame, cette exposition n'est pas pour les enfants ». « Ah bon? ». « Oui, ça s'appelle Sexe, mort et sacrifice ».

samedi 1 mai 2010

1.05.2010


Hier soir, plein de gens avaient un brin de muguet à la main. Ca m'a rappelé qu'en anglais, ça se disait Lily of the valley et que ça sonnait quand même mieux que « muguet ».

Dans le métro, le chauffeur se tapait un délire : « demain c'est le 1er mai alors bonne fête à tous, bon week-end. Aujourd'hui je ne vous annonce pas un retard sur la ligne 2. C'est la St Robert, alors bonne fête à tous les Robert ». Pour une fois, les gens souriaient et ça changeait.

Je suis rentrée chez moi et j'ai découvert mes trois nouvelles colocataires qui avaient aménagé dans la journée : Camille, Zora et Nathalie. Elles avaient invité quelques amis pour fêter leur arrivée et on a mangé des burgers maison. C'est ce que j'appelle un bon début.

Quand je vois le temps que je passe à dormir le week-end, je me rends compte à quel point mon stage me fatigue

Le week-end prochain je pars à Copenhague, ça va être cool!