vendredi 29 janvier 2010

29.01.2010


Ce matin, je suis allée à un entretien pour un stage en développement durable. C'était dans une boite, le cfpb (Centre de Formation de la Profession Bancaire). Glamour. Ils veulent développer leur politique « socialement responsable »; plus parce que tout le monde le fait que par conviction je présume. Je pensais tomber dans un petit bureau pourri de Nanterre mais en fait, j'étais non loin de l'arche de la Défense et c'était comme au ministère, ambiance je vérifie votre pièce d'identité à l'accueil, vous avez RDV? L'ascenseur se trouve sur votre droite, j'appuie sur le bouton pour vous.

Monsieur Rousseau? sixième étage.

Rousseau est arrivé, en presque quadra décontracté, la chemise rose du mec qui est assez open minded pour transcender la frontière entre les genres et oser porter une couler de fille. Chacun son truc. Tout le monde se dit bonjour sans se connaître, bizarre les entreprises. Je me demande si c'est dans leur contrat, si c'est une chose qu'ils doivent faire, ou s'ils ont toujours été polis ou ont appris à la devenir. C'était le matin alors tout le monde trainait son mug de café dans les couloirs.
Les peintures vertes tendant vers le monochrome sur les murs, pourquoi pas. Je me suis toujours demandée pourquoi les gens les plus terre à terre de l'univers, les banquiers, les notaires ou bien les comptables, décoraient leurs locaux de peintures abstraites dont ils ne décryptaient même pas le sens. Ni l'intérêt. Mais au moins, les gens pensent que tu as une sensibilité à l'art contemporain. Tu es donc un banquier humain Monsieur Rousseau.
Et tu crois que les études d'Histoire c'était juste pour le « plaisir », la « culture ». Mais oui, c'était de la rigolade. Ha ah ah. Les banquiers... Rousseau m'avait écrit un mail ou il confondait futur et conditionnel: « J'aimerai m'entretenir avec vous ». Grave faute quand on est DRH. J'avais trouvé sa faille avant même de le rencontrer et voir cette cicatrice sur son menton qui faisait de lui une personne potentiellement vulnérable. Nobody's perfect.

mercredi 27 janvier 2010

27.01.2010


Demain, c'est l'anniversaire à Maman, je lui ai posté une petite carte. Je me suis remise aux relations épistolaires cette année, ça devait me frustrer de ne recevoir que des courriers officiels du type banque et assurances. Du coup, je me remet à écrire pour les gens qui me connaissent sous un autre aspect que celui d'un simple matricule. J'ai envoyé une lettre à Andrine que je n'ai pas revu depuis des années et qui me manque. Aujourd'hui j'ai reçu sa réponse, ça m'a rappelé toutes les lettres qu'on avait pu s'écrire au collège. J'ai aussi préparé un petit colis pour Anneke, une amie londonienne à qui j'avais donné un briquet I love Paris. Mais Jono passant par là, la main baladeuse sur le comptoir comme d'habitude s'est emparé du précieux briquet. C'est fou ce que Paris peut être populaire outre Manche... Du coup je réexpédie un deuxième briquet à Anneke en espérant que cette fois il ne tombe entre de mauvaises mains.

Cette après midi j'ai donné mon second cours d'anglais; aux petits encore une fois. Ils sont sympathiques, bien élevés mais se lassent vite et ont du mal à se concentrer à cet âge là.

Ce soir, nous avons fait un apéritif entre colocataires pour célébrer le départ d'Aude. Je crois que c'est bien la première fois que tout le monde était réuni autour d'une table... Samedi on refait la fête mais entre jeunes. Je suis contente, pour l'occasion mon amie Ophélie qui habitait dans mon actuelle chambre lorsqu'elle vivait à Paris, revient de Belgique. Ce matin je suis d'ailleurs allée à l'université de St Denis pour récupérer son diplôme de Master. Ca vaut bien quelques chocolats belges je crois.

Lundi, rendu d'un projet important. Il me tarde que ça se termine.

Ce vendredi j'ai un entretien pour un stage à Nanterre. On verra. Je ne suis pas sûre que le stage proposé soit intéressant. L'annonce n'était pas des plus claires.

dimanche 24 janvier 2010

24.01.2010


Dans moins d'un mois, ce sera mon anniversaire. Je me suis déjà offert un cadeau: j'ai réservé un vol pour Budapest. Je vais rendre visite à mon cousin qui est en Hongrie, et avant de rentrer à Paris je fais bien entendu un crochet par Londres...

Notre voyage de promo pose problème; d'une semaine on est passés à cinq jours puis finalement il paraît que nous ne partirons que trois jours. C'est ridicule, surtout qu'on va à Copenhage. Personne ne nous a consulté sur nos disponibilités et il paraît qu'on partira alors qu'on est en stage. Ce sera parfait pour nous discréditer aux yeux de nos supérieurs et sera probablement l'élément déclencheur nous reléguant au rang de machine à café ou photocopieur. Enfin bon, ça m'est égal, je n'ai pas besoin que d'autres organisent des voyages foireux pour moi.

J'ai donc donné mon premier cours d'anglais, ça va j'ai de la chance, mes élèves sont bien éduqués. J'avais peur de confondre les jumeaux Jules et Antoine mais en fait ils n'ont pas tout à fait le même visage; puis un est bon élève alors que l'autre est juste moyen.

Vendredi je suis allée à l'anniversaire à Marlène, une amie de ma promotion.
L'après-midi j'ai bu un thé avec Jimmy. Il m'a remis un manuscrit: une nouvelle de trois pages que je lui ai inspiré.

Cette semaine va être intense, dans une semaine nous devons rendre un projet d'urbanisme sur lequel nous travaillons depuis la rentrée. Je ne suis pas sortie hier pour réviser mon Droit de l'environnement, je devrais avoir un oral d'ici peu. Il me tarde que ce soit fini.

Le week-end prochain, ma coloc Aude qui quitte l'appartement organise une fête. Un peu de divertissement.

mercredi 20 janvier 2010

20.01.2010


Un jour = une candidature à un stage. Et ça me demande pas mal d'efforts...

J'ai trouvé un job, je commence vendredi. Je vais donner des cours particuliers d'anglais à cinq enfants de la même famille. Achille, 4 ans; Félix, 7ans et mal entendant; des jumeaux; Agathe qui est en 2nde.

17.01.2010


Je suis allée à la ménagerie du jardin des plantes avec Ariana. J'ai adoré les petits singes et les tigres des neiges. Mais les serpents m'ont fait flipper. On est ensuite allées au musée de la paléontologie. C'était plein de squelettes et monstres de la nature figés dans du formol. On a mangé un mauvais kebab avant d'aller à la galerie de l'évolution avec des animaux empaillés ou en plastique. C'était bien.

Je suis ensuite allée voir Les chats persans au cinéma, un film iranien sur des groupes de jeunes qui n'ont pas le droit de jouer leur musique en Iran. J'ai aimé – sauf que j'étais assise au premier rang.

Je cherche des annonces de stage. Cette histoire me fatigue d'avance.

jeudi 14 janvier 2010

14.01.10


J'ai fait un rêve énigmatique, mythologique.

Je me souviens que dans mon rêve je me déplaçais en carrosse à l'intérieur d'une grande maison. J'en descendais. Puis il n'y avait plus que moi et ma grand-mère au milieu d'une pièce. Ce n'était pas chez mes grand-parents en réalité, mais dans le rêve c'est là qu'ils avaient vécus. Le parquet était composé de fines lamelles comme dans la chambre à Mamie. La décoration à dominante bleue (comme sa chambre) et dans un style baroque too much de mauvais goût. Ca faisait faussement riche et faussement classe. Mamie pleurait assise, courbée. Je pressais son bras et mes doigts s'enfonçaient dedans (elle est dodue).

Un jeune indien débarquait, il me semble que c'était lui qui m'avait conduit chez mamie. Il tentait de me charmer. Il me disait être un bon parti. Il me montrait se mains en disant qu'il était né pour être chauffeur de taxi! Ses mains étaient en fait les mains de Jorge, un petit étudiant de ma promotion venant d'Amérique latine. Elles sont bizarres, on dirait qu'il manque la dernière phalange, et ses ongles sont arrondis comme des griffes.

Je remontais dans le carrosse et on repartait en ville. Partout, à travers les portes donnant sur des cours intérieures on apercevait des enfants déguisés pour le carnaval de leur école. La majorité avaient des costumes achetés à Disney store, et je m'en indignais car ils sont horriblement chers; et le principe des carnavals devrait être de fabriquer son costume soit même. Mais une fille qui était dans le carrosse me faisait remarquer qu'il s'agissait d'enfants de riches et que leurs parents travaillaient trop pour prendre le temps de leur confectionner un costume. Il y avait même un adulte déguisé en Mickey...

Bizarre.

Comme je n'ai presque plus de cours et qu'une fois que j'aurai rendu ce que j'ai à rendre et fini un gros projet pour la fac (d'ici 15 jours), j'aurai plus de temps libre, je cherche un job. Il y a plein d'annonces de baby sitting mais je préfèrerais donner des cours d'anglais. Ca fait très bien dans le coin de matraquer ses enfants dès le plus jeune âge avec des "head and shoulders knees and toes" et imaginer qu'ils deviendront bilingues et bosseront à wall street (ou la Défense).

J'avais un piston pour un stage d'ailleurs à la Défense, au ministère. Mais ils cherchent quelqu'un pour février et je ne commence qu'en avril...Du coup, le plan tombe à l'eau mais d'un côté, c'était l'opposé de ce que je voulais à la base (revenir à Londres et faire mon stage dans le privé). On verra, maintenant il faut que je me bouge.

Ce soir j'ai testé un cours de yoga où une copine va. C'était bien, relaxant après coup mais assez difficile. Je me suis retrouvée à faire le poirier sur la tête dans la pénombre. Nous avons terminé avec la phrase de la semaine, quelque chose du genre "il faut trouver le bonheur dans le monde tout en sachant être heureux sans lui".

Namasté

dimanche 10 janvier 2010

10.01.2010


Janvier. Un peu de neige. La rentrée. Déjà, j'ai l'impression que les vacances sont loin. J'ai fini les derniers chocolats. A Londres, je me suis fait voler mon sac mais ce n'est pas grand chose après tout. On survit très bien sans toutes ses cartes de fidélité.

Aujourd'hui, j'ai fait de la figuration dans le court métrage d'une étudiante en cinéma. La scène se passait dans un bar. On devrait me voir entrer, cliente anonyme. A moins que je sois coupée au montage.

Hier, mon cousin Aurélien était encore à Paris. Il m'a ramené du Paprika et de la liqueur hongroise, et des cartes gipsy dans lesquelles nous avons tenté de lire notre avenir. On a visité la cité de l'architecture et le centre Pompidou ensemble. Nous avons aussi testé la cuisine tibétaine qui n'est pas mal en fait.

Ma semaine de rentrée a été rude. Avec le travail accumulé, il faut rattraper ce qui n'a pas été fait.
Bientôt la fin des cours. Je n'aurais plus que des projets de groupes à mener jusqu'à mi-avril.

Dur d'imaginer qu'en 2010 je n'aurai pas d'été mais serai en stage, enfermée dans un bureau. Ce qui me fait une bonne raison de ne pas aimer cette nouvelle année.