vendredi 3 décembre 2010

Derniers soupirs. 03.12.2010


Les traumatisés du K-way.

Ce soir, je vais voir une comédie musicale : The rocky horror picture show. Le spectacle met en scène un couple perdu en Transylvanie et qui atterri, suite à une panne de voiture, dans un manoir. Ce jour là se tient la convention nationale des transexuels (on est en Transylvanie). Commence alors le périple de nos deux héros.

Pour le spectacle interactif de ce soir, le public doit se munir de :

-riz
-une bouteille d'eau
-un vêtement imperméable.

Oui, nous allons certainement gaspiller deux ressources précieuses : de l'eau et de la nourriture mais the show must go on.

Revenons plutôt sur ce qui est désigné comme « vêtement imperméable ». Cette terminologie politiquement correcte masque un mal plus profond : celui dont souffrent tous les traumatisés du K-way.

Sur facebook, un groupe rassemble les traumatisés du K-way. Mais on constate qu'il y a plusieurs écoles; si vous êtes nostalgiques, adhérez plutôt au groupe « la K-way attitude...Remember ». Libre à vous.

Mon K-way des années 90 était rose fluo, avec une manche jaune (fluo) si je me souviens bien, et une autre manche vert (fluo). Comme tout K-way authentique, il se roulait en boule et se nouait autour de la taille entre deux averses.

Aujourd'hui, une quinzaine d'années plus tard, qu'est-il advenu du K-way?

Mis au placard, ou porté uniquement par les pires des touristes.
Même dans le milieu underground de la mode, il peine à s'imposer. Dans les boutiques vintages, les blousons en cuir, en jean ou en fourrure remportent la mise. Seuls quelques fétichistes fans des 90's sont prêts à payer pour un K-way dans lequel un inconnu a déjà sué.

Aujourd'hui, en quête d'un K-way (ou autre vêtement imperméable), je mène l'enquête auprès de mes colocataires. Deux n'en possèdent pas. Et la question « t'aurais pas un K-way à me prêter pour sortir ce soir? » sonne bizarrement, presque insultante. La colocataire du dernier espoir possède en effet un vêtement de pluie, mais c'est un Quechua (comme elle n'est pas vraiment ordonnée, je ne l'ai pas trouvé sous son lit).

Je pense que ce soir, ça va être sac poubelle, comme quand on faisait de la peinture en maternelle.
Parce que comme dit Danny, un K-way, « ça ne se repasse pas » (ça fond). Et sa ne se porte pas, en 2010.

mardi 9 novembre 2010

C'est la fin - ou pas



Un mois d'inactivité (bloguesque et réelle).

Je trouve que c'est une bonne conclusion à ce blog tranche de vie.
Sûrement une prochaine saison qui s'annonce (quand l'envie me prendra).

dimanche 3 octobre 2010

03.10.2010


J'ai embarqué mes dossiers et mon mug. J'ai volé quelques enveloppes dans les fonds de tiroir. J'ai noté sur le tableau noir : « penser à arroser le ficus ». Et après les remerciements du boss, je suis partie.

Sur le quai de la ligne 2, le saxophoniste qui est toujours assis à cet endroit là jouait « Comme d'habitude ». Je me suis dit, quand les portes se sont fermées, que les miennes allaient changer. Les trajets quotidiens, les détails qui deviennent vite une routine. Cet inconnu qui fait son tai chi tous les matins au bout de l'île de la Grande Jatte et que j'aperçois en traversant le pont, ce chanteur dans les couloirs du métro, ce petit vieux moustachu qui semble attendre mais fait la manche. Les habitudes minutées de tout les jours, l'heure après laquelle il est déjà trop tard pour se lever et pour être à l'heure au bureau, le moment où il faut arrêter la bouilloire pour ne pas que l'eau du thé soit trop brûlante, la petite accélération en traversant l'avenue de Friedland pour ensuite traverser les Champs Elysées juste au moment où le feu passera au vert.

Les décorations de Noël sont déjà installées et je me demande dans quel monde on vit.

Hier soir, nous avons fait une soirée à la maison. Tout était remis en ordre, plus carré que jamais. Jusqu'au moment où le chauffe eau s'est écroulé. Lourd et rouillé. Sur le sol. Lorsque Nathalie nous a appelé en panique, nous avons jugé bon d'annuler notre séance de ciné. Nous l'avons retrouvée en train de tenir ce tuyau brisé depuis lequel giclait de l'eau brûlante. Voilà, maintenant, l'eau est coupée. Comment on fait?

Demain, je n'aurai aucune raison de me lever. Enfin, pas d'obligation en tous cas. Mais un jour, j'irai sur l'île, j'imiterai les mouvements lents et précis de l'inconnu qui fait du tai chi. Et je savourerai cet instant alors que d'autres seront en train de presser le pas sur le pont.

samedi 25 septembre 2010

25.09.2010


Non mais c'est quoi ce délire. C'est l'automne pour de vrai alors que nous n'avons eu ni d'été ni de printemps. L'arnaque.

Les temps sont durs. Entre les menaces d'attentats dans les transports en commun et ce violeur en cavale depuis jeudi : 1 point tu la quittes.

Heureusement, dans la liste des choses positives : jeudi nous avons fait une soirée de fin de stage chez mon collègue Benjamin (qui a un chat roux de 7kgs ressemblant à un tigre domestique). C'était bien et nous (les 3 stagiaires) avons eu une smart box qui nous permettra de faire du rafting, du saut à l'élastique ou d'autres trucs extrêmes et des bouquins second degré (du style « comment trouver le job de ses rêves »). 1 point tu l'aimes.

Niveau bloguesque, les temps sont durs aussi et en particulier en Arabie Saoudite.
Dans le monde de la pub, le panda, espèce menacée, semble prendre sa revanche. Idem pour l'ours brun.

(Maman, si tu lis ce post, l'intérêt de la chose est de cliquer sur les liens).

Ce soir, je vais voir un film qui sera probablement daubesque : « Mange, prie, aime » mais je trouve qu'en début d'automne et fin de stage ça tombe à pic.

PS : sur la photo, c'est Roméo.

samedi 18 septembre 2010

18.09.2010


Premières candidatures à des boulot et premier râteau. Ca arrive à tout le monde...

Aujourd'hui, je suis allée à la Poste (ce qui constitue une aventure en soi). Levée 11h30, 11h45 prise de conscience : le bureau ferme à midi. Sprint dans la rue. Personnel vêtu du nouvel uniforme avec "bienvenue" dans le dos; mais j'ai surpris la postière pester entre ses dents "pfff, elle est chiante" (pas à mon sujet). La poste a développé le libre service sauf que pas mal de gens ne maîtrisent pas la chose et sollicitent le personnel pour savoir comment fonctionne la machine à tout faire. Bienvenue dans le monde technocratique jaune et bleu. Publicité mensongère : "récupérez ou envoyez un colis en 5 minutes". 5 minutes à partir du moment où tu as enfin atteint le guichet oui. On m'a demandé une pièce d'identité mais en fait, le mec des colis n'avait pas marqué mon nom, juste Elodie. La postière n'a pas kiffé : "je sais pas qui il nous ont mis aux colis, mais il aime les prénoms celui-là!". En tous cas, ça m'a un peu donné l'impression d'aller chercher un cadeau de Noël. Du coup, grâce à mon disque dur externe flambant neuf, je vais pouvoir télécharger à tout va (et combler mes journées de chômeuse en matant des séries). Puis, j'ai décidé de me mettre aux photos numériques aussi.

Aujourd'hui, c'était aussi les journées du patrimoine. J'ai vu la Ste Chapelle en vrai, réalisation d'un vieux fantasme que je trainais depuis ce cours d'Histoire des arts en Licence. Après un tour à la Conciergerie et Notre Dame, j'ai goûté ma première glace Berthillon (pain d'épice et chocolat blanc). Je pense qu'après ce baptême berthillonais, je peux me considérer comme parisienne. Par hasard, en me baladant sur les quais de Seine je suis tombée sur un marché vendant des produits du Sud Ouest. Parmi les exposants, j'ai reconnu deux producteurs bien de chez moi. Il y avait une distribution gratuite de pommes et de raisin et les radins qui venaient de se ruiner en foie gras faisaient la queue pour grapiller quelques grappes. Pathétique.

vendredi 17 septembre 2010

17.09.2010


Voilà c'est fini.

Hier, j'ai soutenu mon mémoire. C'était une soutenance collective – autrement dit une sorte de débat - , mais aussi un prétexte pour se retrouver une dernière fois.

Certaines personnes sont parties espionner dans le bureau des profs mais aucun n'a été capable de me rapporter ma note. Ce qui me permet de supposer qu'elle n'était ni catastrophique ni excellente.

La conclusion de cette année s'est cristallisée autour de Monique (responsable de notre Master qui n'était jamais là mais toujours à L.A) : "Merci madame, cette année nous avons particulièrement apprécié vos chaussures". C'est dire si on a appris.

"Urbanistes pour quoi? Urbanistes pour qui?" nous a demandé P. F., histoire de nous mettre une dernière fois face à nos responsabilités.

Juste pour mémo : Nanterre pas tes rêves!

17.09.2010


Mettez une pièce dans un juke box et laissez vous porter par la musique. Mettez une pièce dans un parcmètre et...créez un microcosme insolite.

Aujourd'hui, c'est Parking day. Depuis 2005, le collectif américain Rebar invite les citoyens à se réaproprier l'espace urbain. "Less spaces for cars, more spaces for people" clamait l'un des fondateurs californien. Ce soir, les green drinks -rencontre mensuelle des acteurs du développement durable- ont marqué une étape du parcours de ces designers, paysagistes, artistes, urbanistes, militants, humanistes (appelez-les comme vous voudrez) dans Paris.

Débarquant sur des vélos tractant des arbres, les membres de Rebar ont expliqué leur projet. Aux states, mettre de l'argent dans un parcmètre vous donne le droit d'utiliser cet espace comme bon vous semble. Plutôt qu'installer une tente ou une table d'échec (ou y garer une voiture), ils ont eu l'idée d'utiliser les places de parking pour créer de mini espaces verts éphémères. Le but était de dénoncer le manque d'espaces verts à San Francisco, lieux de diversité et biodiversité.

J'avoue avoir été surprise que le concept vienne des USA. Et quand j'expliquais à JB (à prononcer Jaybi) que j'étais contente de voir que même les Américains se souciaient du développement durable et de la qualité de vie, il plaisantait : "my hummer is parked just at the corner".

dimanche 12 septembre 2010

12.09.2010


Vendredi soir je suis allée à la fête de l'Huma. C'était à la Courneuve. Déjà, arrivée à la station de métro, impossible de prendre une navette allant jusqu'au festival. Trop de monde attendait et nous avons préféré faire le trajet à pieds. J'ai ainsi pu avoir un apperçu du quartier : coiffeurs pour cheveux afro, épiciers pakistanais, voirie pourrie, poubelles brûlées et les nuisances du périphériques. Le cadre parfait pour un rassemblement de communistes. Tentes sur le dos, dreadlocks au vent et treillis kakis. Du vrai festivalier comme on en voit dans le sud (rien à voir avec les parigots bien aprétés de Solidays ou Rock en Seine).

Niveau concerts, j'ai vu Raggasonic, The Prodigy et Caravan Palace (ils étaient particulièrement excellents en live). Sinon, l'ambiance était sympa, inimitable même. Manèges de oufs, stands militants où l'on pouvait se ravitaller en bière à bas prix et spécialités de toutes les régions, de tous les pays. On a écouté plein de petits concerts de gens inconnus et c'était bien aussi.

Au retour, nous nous sommes perdues dans le parc départemental de la Courneuve. Il n'y avait pas de lumière et nous étions seulement munies d'une lampe dynamo. Nous cherchions un des multiples parkings. Plein de gens erraient, perdus. "Vous savez où se trouve le parking Montjoie? - Alors là... Je veux dire, si tu m'avais demandé un truc sur l'Indre-et-Loire, encore peut-être que j'aurais pu te répondre. Mais là, non.". On était pas aidées non plus. Point positif, on était dans les bois et ça faisait plaisir de presque pouvoir voir les étoiles. Nous avons fini par trouver le bon chemin menant à notre voiture.

Le lendemain, j'y suis retournée. Je suis tombée sur une conférence critiquant les grands patrons. Rien d'original. Au village du livre, parmi les nombreux auteurs présents pour une séance de dédicaces j'ai vu Charb. Parmi les stands les plus sympas : celui du melon de Montcuq (inimitable) et celui de Montauban (en face de la grande scène en plus).

Ma première fête de l'Huma ne sera sûrement pas la dernière.

dimanche 29 août 2010

29.08.2010


La fin de l'été. Pour moi, ça fait déjà un moment qu'elle a sonné. Un dimanche, lever tard, après-midi et un thé anglais sans lait dans une tasse I love Barcelona. Je bois de la nostalgie. Il faut que je me mette activement à rédiger ce mémoire que je rends dans ... une semaine.

La fin approche. Géraldine, une de mes co-stagiaire est partie vendredi. C'est la fin du pouvoir des trois. Nous sommes allées boire un verre à la Cordonnerie et par hasard, Claudio était là. J'ai alors envie de dire « Paris n'est pas si immense et impersonnel » mais la vrai raison serait plutôt que ce bar sert les pintes les moins chères de Paris – à ma connaissance. Je songe d'ailleurs à un futur concept de blog, celui-ci arrivant à expiration vu que je vis à Paris depuis presque un an et que le regard que je porte sur les choses ne s'étonne plus de grand chose.

Hier, je suis allée à Rock en Seine. C'était tellement bien que j'ai l'impression que j'ai juste fait un rêve musical où les meilleurs groupes se sont enchaînés : Stereophonics, Two door cinema club, The queens of the stone age, LCD soundsystem, et Massive Attack, la cerise sur le gâteau.

Ca faisait un moment : 1 point Tu l'aimes.

dimanche 22 août 2010

samedi 14 août 2010

14.08.2010


Parce qu'il y a une vie après les vacances : le guide de Paris au mois d'août.

Hier soir, je suis allée écouter Tricky place de l'hôtel de ville avec une vieille bande du lycée : Linda, Amandine et Alex rentré de Berlin. Puis nous avons fini sur le sable de Paris plage qui a été acheminé là par voie fluviale.

Ce soir, cinéma en plein air à la Villette.

L'instant mélomane : Ich bin die Elodie (track 4).

mercredi 11 août 2010

11.08.2010


La ville est peuplée de touristes. A midi, lorsqu'on cherche à acheter à manger, seuls les Chinois sont ouverts. Tous les parisiens ont déserté. Je les déteste puis je suis en train de perdre mon bronzage. Les rames de métro sont sous peuplées, les bureaux à moitié vides. Point positif, le boss n'est pas là et je peux arriver après 9h30 et repartir avant 18h sans scrupule (en bossant mon mémoire et consultant viedemerde.com entre deux).

J'ai commencé la lecture d'un livre intitulé "L'Open Space m'a tueR" qui dresse un portrait cynique du monde de l'entreprise. Pour l'instant, j'aime particulièrement la chapitre sur "l'économie de la stagiaire" : "Dans sa dernière propale, elle est vendue comme chef de projet sans bien sûr préciser qu'elle est stagiaire. Charlotte se donne à fond dans son boulot car elle espère être recrutée. [...] Fin de stage, Charlotte a droit à un petit entretien rapide pour lui dire que tout le monde a été très content de son travail et de son implication, mais qu'il n'y a pas de budget pour la recruter. [...] Le business modèle de nombreuses boites repose sur un turn over de stagiaires. Une agence de pub a même mis une annonce : 'cherche une stagiaire senior'".

08.08.2010


Dans le RER à Paris. Et c'est reparti. Des Roumains jouent l'Habanera.
Cette fin de vacances a faillit avoir un goût encore plus amer : mon sac a disparu, j'ai rempli un formulaire, j'étais dégoutée. Mais heureusement, alors que j'attendais le RER j'ai reçu un appel disant qu'ils l'avaient retrouvé. J'ai du retraverser l'aéroport.

Pour notre dernière matinée nous nous sommes baladées dans les ruelles pisseuses où les ménagères passent la serpillère et étendent leurs torchons.

Sur les Ramblas, nous avons vu un homme totalement nu qui déambulait avec un grand naturel au milieu de la foule.

Il fait chaud dans cette rame. Heureusement, j'ai acheté un éventail à la sauvette.

07.08.2010



De retour de la plage nous sommes allées manger une paëlla en bord de mer. Après avoir acheté des cannettes de bière cheap nous nous sommes installées sur la plage. Il y avait un attroupement autour d'un concert – et pas mal de types portant la nuque longue dans le lot. Du genre à écouter Manu Chao. La marijuana fait partie de la fiesta et partout on peut sentir les effluves des joints. Des artistes avaient réalisé des sculptures éphémères en sable. Les jeunes s'adonnaient aux joies du botellon à la lueur d'un torche.

De retour à l'auberge j'ai voulu chopper l'ascenseur au vol en sautant dedans mais le détecteur fonctionnant mal, la porte s'est refermée sur moi et m'a envoyé valser contre les miroirs de l'ascenseur. Des Anglais qui se trouvaient autour ont été choqués de mon entrée à la Chuck Norris : "Oh my god!!! Are you OK?". C'était impressionnant mais je n'ai rien.

Ce matin, nous sommes allées au Palau de la Musica où nous avons étudié le comportement du touriste de façon individuelle et en groupe.
1-Vêtements : le touriste porte généralement des baskets ou des claquettes à scratch. Or, comme il se déplace en car touristique, ce manque de goût n'est pas justifié. Les Japonais se distinguent par leur goût cette saison ci pour les coloris vert pomme et les tennis multicolores.
2-L'attitude : le touriste, face au guide, manifeste son attention durant la visite. Soit physiquement en hochant la tête pour approuver, soit en s'exprimant : "Aaah, d'accord", soit en riant ou bien en posant des questions qu'il juge pertinentes. Les informations chiffrées (prix, surface, années, capacité, poids...) retiennent particulièrement son attention et constitueront à son retour une occasion de déballer sa science lorsqu'il racontera son séjour. Nous avons par exemple retenu que la coupole de verre renversé du palais de la musique fait une tonne (stupéfaction des touristes) et est unique au monde (air admiratif).

Après notre visite culturelle nous avons fait les soldes. Les Espagnols affectionnent particulièrement la marque Desigual. Pour notre part, nous sommes plus axées sur la nourriture : les Oreo banadas nous comblent de joie.

Notre séjour s'achevant, nous savourons l'atmosphère bigarrée de la plage de la Barceloneta.

Lorsque les Espagnols s'adressent à nous, instinctivement nous ne répondons pas toujours de façon appropriée : "Quieres ir al bano?" => "No sé" ou "Quieres tomar el bus?" => "Valé".

Dans le barrio gothique, les touristes n'apprécient pas les secrets architecturaux et ne lèvent pas la tête pour admirer les gargouilles, preuve de leur ignorance.

mardi 10 août 2010

04.08.2010


Sur la plage encore. Cette fois, Alex est avec nous, il nous accompagné dans nos aventures. Nous avons commencé par gravir Montjuïc à pied. Depuis le haut de la colline, nous dominions la ville. Nous avons avalé un sandwich avant de nous promener dans des jardins peuplés de statues de nus et de lauriers.

Direction la fondation Miro retraçant l'oeuvre de l'artiste; Alex n'a pas trop aimé ces délires surréalistes. Avec Perrine, nous nous moquions de sa manie de prendre des photos tout le temps tel un japonais. Nous sommes passés à côté du musée de Catalogne qui est énorme et magnifique. Le dôme gris rosé surplombe la ville. En bas, se trouvait une fontaine monumentale. Non de loin, les arènes étaient en travaux.

Nous avons terminé au pueblo espagnol qui reconstitue différentes façades de monuments typiques des différentes régions espagnoles. Là-bas, nous avons aussi vu des souffleurs de verre à l'oeuvre.

Epuisés par ces visites, nous avons sauté dans un taxi pour atterrir à la plage.
Ce matin, nous avons aussi vu la place Real et le marché de la Boqueria. Les fruits semblaient trop parfaits pour être vrais. Alex a acheté un jus de fruit frais sur un des étalages arc en ciel.

03.08.2010


17h30

Nous nous dorons sur la plage de San Sebastian, non loin de la Barceloneta. Toutes les 5 minutes, des gens nous proposent des sangrias, massages, mojitos ou des paréos. A notre droite, l'Hôtel Vela en forme d'aileron de requin ou de voile. On y dort en ayant l'impression d'être en mer.

Hier soir, nous nous sommes endormies alors que les autres sortaient. Perrine a loué une couverture, elle avait froid à cause de la clim. Alex, le Canadien, était toujours fiévreux.

Nous voulions visiter la casa Milà mais l'afflut de touristes nous a dissuadé. Nous sommes alors allées au Parc Guell qui était tout aussi blindé de touristes. Un guitariste incompris jouait au milieu des pins. Sur les cactus, des gens avaient gravé leurs noms. Nous nous sommes assises sur le banc en mosaïque de Gaudi pour une photo souvenir.

L'après-midi, nous avons visité le jardin de la Citadelle. Il y avait un arc de triomphe, des lauriers et un lac pour canoter. Nous avons longé le port pour atterrir sur cette plage oppressante. On ne cesse de nous proposer des soirées, des lunettes de soleil, des faux tatouages et de la bière.

01h:

Rentrées d'une virée dans Barcelone by night. Nous avons marché tout droit depuis l'auberge. Théoriquement, nous aurions dû arriver sur la front de mer mais nous avons atterri au niveau de l'arc de triomphe que nous avions déjà vu en journée...Au moins, la balade aura été agréable. Dans les ruelles pavées pleines de charme, la visite n'aura pas été parasitée par la présence de Français. Du coup, nous n'avons pas vu la place Royale mais ça nous apprendra à ne pas suivre la foule des Ramblas.

De retour de la plage, nous avons longé la bord de mer jusqu'à une place où Christophe Colomb pointe du doigt les Indes – ou les USA, au choix.

Si l'on souhaite sortir, à l'auberge nous ne manquons pas de propositions. Entre ça et les rabatteurs à la plage, on ne peut pas dire qu'on ne nous pousse pas à faire la fiesta.

En observant les autochtones au fil de nos balades nous avons remarqué que les Espagnols font de curieuses expériences capillaires. Alors que les filles ont souvent des coupes courtes déstructurées, les mecs portent volontier la crête et/ou la nuque longue. Parfois, une ou plusieurs dread locks viennent appuyer ce style.

Sur les trottoirs ont peut aussi observer des femmes d'une cinquantaine d'années qui baladent leur mère en les tenant par le bras.

lundi 9 août 2010

02.08.2010


Extraits de mon journal de bord.

Elody, Perrina, Barcelona :

02.08.2010, 9h, Toulouse.

Nous sommes des boulets : nous avons attendu le bus et réalisé à la dernière minute qu'il fallait s'enregistrer à l'accueil. Ici, le temps est gris mais nous lisons "Psychologies" contenant de nombreux tests.

16h:

Toujours dans le bus et pas arrivées. Il a plu averse tout à l'heure, nous fanstasmions sur la plage...

Le chauffeur n'a fait un arrêt qu'à 14h pour manger et finalement pisser à Figueres (en plus c'était 50cts).

23h:

Après 8h de route nous sommes finalement arrivées à la gare de Barcelone Sants. Non loin de là se trouvait un hôtel où Perrine avait séjourné lors de son précédent passage à Barcelone. Nous avons pris le métro. Si les rames sont climatisées, les couloirs sont moites et paraissent interminables. Nous avons trouvé sans mal l'auberge de jeunesse qui est vraiment à deux pas de la casa Batlo. La porte était immense et l'escalier en colimaçon. Après notre installation et une douche, nous sommes parties à la conquête de la ville.

Nous avons marché sur les Ramblas en passant par la place de Catalunya. Les façades sont très belles, avec du caractère. Les taxis, les sirènes, les rues larges, les feux tricolores peints en jaune ont un petit air new-yorkais.
Sur les Ramblas, à 19h30, fleuristes, animaleries et magasins de babioles étaient encore ouverts. Et les automates ainsi que les dealers étaient aussi fidèles au poste.

Nous nous sommes aventurées dans une ruelle et avons débouché place St Augustini. On a pris un coca en terrasse tout en sélectionnant un resto dans la gamme "bon marché du routard". Nous y sommes allées en passant par des rues étroites où des gens conduisaient des vélibs barcelonais : je les aime bien, ils sont rouges avec un guidon haut à la Harley Davidson.

Arrivées devant le resto, il faisait très classe mais les prix étaient très abordables. C'était gras mais pas trop mal et le cadre était agréable. Une fois la pluie calmée, nous sommes rentrées.

A l'auberge il y a beaucoup de Français. Un Japonais doit être malade; il est toujours au lit.

La fiesta, ce ne sera pas pour ce soir, nous avons besoin de récupérer.

Minuit:

Le Japonais de la chambre 503 s'est avéré être Canadien. Il a de la fièvre. Perrine lui a donné des médicaments. Il faut bien être solidaires...

mercredi 28 juillet 2010

Crap at my parents' house



Je pensais être la seule.

Mais il semblerait que beaucoup de parents sont trop sentimentaux, trop bordéliques ou bien matérialistes.

Quand je rentre chez mes parents, je tente de refaire un peu la déco, histoire de la rendre plus présentable, pour mettre un peu d'ordre. Puis je dissimule les éléments vraiment trop mauvais goût.

Je ne suis pas la seule.

lundi 26 juillet 2010

26.07.2010


A la maison. Rien ne change. Maman entasse des trucs inutiles que je me fais un plaisir de jeter. Mamie dort dans ma chambre et culpabilise. Marlène pèle de l'ail (pourquoi pas). Papa recycle les trucs que je jette.

Hier, on a fêté les 80 ans de mamie, les 1 an de Manon, les 53 ans de Maguy. Enfin, c'est l'anniversaire DE tout le monde. Jeudi, c'était mes 23 ans et 6 mois.

Je me demande si dans 15 jours je me souviendrai du code d'accès de mon ordinateur. Ce n'est pas moi qui l'ai choisi et ça ressemble vaguement à ygh55Ft8. Il parait que si l'on arrive à oublier ça, alors on a vraiment décroché durant les vacances.

Hier soir, j'ai regardé pour la énième fois l'Auberge Espagnole. Je vais à Barcelone bientôt, puis c'est un film dont je ne me lasse pas. Il m'a aussi inspirée quelques fois et donné des envies d'évasion.

J'ai regardé mes albums photos, les bouquins que j'ai ici et que j'aimerais bien rapporter à Paris.

Vendredi soir, je suis allée à un concert à l'Hôtel de ville de Paris. Arno : (avec un accent belge et une attitude à la gainsbarre) "Mesdemoiselles et messieurs, maintenant, on va jouer une autre chanson". OK. C'était bien, même si le public était un peu bizarre.

24.07.2010


Les vacances. Le train s'éloigne de Paris. Depuis ma place en première, je peux voir les immeubles, la banlieue, les enfants qui jouent. Ca me rappelle cette chanson d'Oxmo : "voir la mer à 20 ans, c'est 19 étés de galère".

Les vacances. Je n'en attendais pas tant. Des congés sans solde... Une fois de plus je sais que la méritocratie est une notion à laquelle seuls les plus naïfs s'accrochent.

Deux semaines sans Paris, sans cette chaleur suivie d'orages qui font remonter l'odeur du bitume. Gamine, je connaissais plus celle de l'herbe fraîchement coupée, de l'eau javelisée de la piscine, et de la cuisine de maman.

Une césure. Un instant de pause. On appelle ça un soupir en musique.

mercredi 21 juillet 2010

Faites un geste


Je voudrais que chaque personne qui lit cette phrase laisse un commentaire. Même neutre. Surtout neutre.

Je ne vous demande pas votre avis. Je me lance seulement dans les statistiques.

Merci!

En échange, je vous offre ça (excellent pour procrastiner au travail).

mardi 20 juillet 2010

20.07.2010


J'ai du mal à imaginer que le mois de juillet et déjà quasiment fini. Ici, il faut chaud mais je n'ai pas vraiment l'impression que c'est l'été. Certes, des hordes de touristes ont envahi les Champs Elysées et se prélassent en terrasse alors que les parisiens ont déserté la ville. Dans notre nouveau petit bureau du troisième qui donne sur la cour il fait lourd. Il n'y a pas d'air et nous avons chacun un ventilateur perso. Les plantes ont besoin d'être arrosées quotidiennement. Même le ficus. Il était tellement moche que j'ai eu l'idée de l'habiller en découpant tous les jours (depuis notre déménagement) dans du papier de couleur une feuille. Au dos, je note le mot du jour, une pensée positive, quelque chose de significatif pour nous.
Sur le rebord de la fenêtre, trône une mini éolienne fonctionnant à l'énergie solaire (il fallait y penser!). Chez nous, c'est le palais du gadget développement durable...

Hier soir, il y a eut une « soirée groupe » où « tout le monde » était invité. C'est à dire, pas uniquement notre agence mais la cinquantaine de personne bossant pour le même boss. En voyant tout le monde réuni dans la cour je me suis dit que notre société faisait vraiment 8ème (arrondissement). Claudia, une infographiste brésilienne était en charge de la confection des Caipirinha. Je suis rentrée tard chez moi. A la fin, il ne restait que les plus débauchés.

Sur le chemin du retour avec Géraldine qui bosse avec moi nous avons rencontré un Américain qui s'est mis à nous parler avec son accent pas possible. Il pensait qu'on était soeurs jumelles. Sous prétexte que nous sommes toutes les deux grandes, brunes, frisées et avec des lunettes, certaines personnes nous confondent...

dimanche 18 juillet 2010

18.07.2010


Hier soir, j'ai vu Amandine qui était avec moi au lycée. Elle passe l'été à Paris. Charlène était là aussi; c'est sûrement la dernière fois que je la vois avant son départ à Miami pour un an. On est allées au bord du canal St Martin, c'est une valeur sûre.

Aujourd'hui, j'ai vu une des meilleures expositions que j'aie visité : ville et BD à la cité de l'architecture et du patrimoine. Ca m'a tout particulièrement fait plaisir d'y revenir, la dernière fois que j'avais mis les pieds dans ce musée, j'y organisais une soirée. Là, j'étais en mode spectatrice.

Face aux planches exposées, j'ai compris le sens de mes voyages, de mon attirance pour l'urbanisme et l'architecture : je suis fascinée par les villes. Plus particulièrement les mégalopoles. Je reconnaissais les bâtiments crayonnés de Paris, New-York, Londres ou Berlin. Il ne me manque plus que Tokyo pour être vraiment calée en la matière.

mercredi 14 juillet 2010

Dédicaces


Spéciale dédicace à ma grand-mère qui ne me lit pas mais vient de fêter ses 80 ans.

Spéciale dédicace à Sandra, ma plus fidèle lectrice qui lira ces lignes depuis le Brésil.

Spéciale dédicace à Alice qui ne doit pas voir le droit de me lire en Chine.

14.07.2010


14 juillet, il pleut des cordes. Heureusement qu'on a annulé la garden party, ça aurait été foireux de toutes manières. La cave est un peu inondée et je me demande si ça continue, comment ils vont bien pouvoir tirer LE feu d'artifice.

Hier soir, depuis la fenêtre du deuxième étage, on voyait deux feux et on entendait un troisième au loin. Bienvenue dans le 92, département richissime où les contribuables savent où passe leur fric. Il faisait bon et on utilisait le barbecue pour la première fois de la saison.

Ce matin, les verres vides étaient remplis de pluie et les chaises en bois du salon complètement trempées. Sous ce paysage d'après-fête triste, qui aurait envie de sortir?

samedi 10 juillet 2010

10.07.2010


Hier, je suis allée chercher Andrine à la gare de Lyon. A cause d'un incendie, des trains avaient 3h de retard à l'arrivée, d'autres étant donc en retard au départ. En période de vacances, c'était la merde. En attendant Andrine, je lisais « Jusque là, tout allait bien » de Stéphane Guillon. J'étais donc en bonne compagnie.

Suite aux retrouvailles, nous sommes allées chez moi. Et cet instant sur lequel j'avais fantasmé durant ce long et pénible vendredi était enfin arrivé : je buvais du rosé dans mon jardin, profitant de la fraîcheur, en compagnie d'Andrine et Charlène, et c'était le début du week-end. Quand on ne voit pas des amis de longue date pendant une longue période, finalement, rien ne change.

Aujourd'hui, je me suis « forcée » à aller faire les soldes pour renouveler quelques éléments de ma garde robe. Puis j'ai retrouvé mes copines du master (Marlène, Aude et Manon). Nous avons mangé un burger un sirotant des milk shake dans un décor de cafétéria des années 50. C'était plutôt cool. Dans la rue, nous avons aperçu une de nos profs, avec Manon nous l'avons évitée alors qu'Aude et Marlène faisaient un détour pour la croiser à l'angle de la rue et faire comme si elles tombaient sur elle par hasard.
Il faisait beau et dans les bars il y aurait sûrement une télé diffusant le match de foot. Nous sommes donc allées sur les quais de Seine. Derrière nous, des bateaux mouches passaient sans cesse et expliquaient l'histoire de Notre Dame dans toutes les langues. Sur le toit d'un bateau, un couple célébrait son mariage et tout le long du fleuve et sur les ponts les gens les acclamaient.

Demain, dimanche, jour de la sortie culturelle. Ce sera l'exposition Willy Ronis avec Linda et Laura.

mercredi 7 juillet 2010

07.07.2010


Le temps passe vite. On perd de vue certaines personnes durant des mois, des années, une décennie parfois (valable pour les plus de 10 ans). Puis soudain, tout le monde refait surface. Charlène avec qui j'ai pris un verre dans le Marais, Andrine qui arrive ce vendredi à Paris pour l'enterrement de vie de jeune fille à sa cousine. Sandra rentrée du Brésil et qui va faire une halte dans la capitale, regarder le feu d'artifice du 14 juillet puis s'envoler à nouveau. Christine qui a fêté ses 25 ans face à la montagne, au milieu de nulle part.

Cet été, je pars à Barcelone. L'endroit que tous les Toulousains ont visité. Sauf moi. J'imagine que ce n'était pas assez exotique alors que je vivais dans le Sud.

Et sinon, pourquoi se priver de garden party cette année?

Pour montrer au peuple que la haut, au sommet de la hiérarchie on connait aussi le sens du mot « sacrifice ». Mais pendant ce temps, les mirages s'entrainent et me déconcentrent alors que je travaille. Des drapeaux tricolores ont été suspendus le long des champs Elysées et les feux piétons retirés du milieu de la route pour ouvrir la voie aux chars d'assaut.
On devrait complètement supprimer le défilé si on voulait générer de réelles économies.
Mais que serait-on sans parade et feux d'artifices? Sans tambours et galons?
Encore une fois la preuve qu' « un roi sans divertissement est un homme plein de misère ».

mercredi 30 juin 2010

29.06.2010


Il fait chaud et je songe à investir dans un éventail. Heureusement, j'ai un jardin qui m'offre un îlot de fraicheur le soir...

Aujourd'hui, c'était le début des soldes. Je suis passée au centre commercial de la Défense, c'était de la folie. Une telle affluence pour bénéficier d'un -30%... Je préfère encore faire mon shopping sur le net. De plus, je n'ai pas trouvé les chaussures que je cherchais mais du vernis à ongles à 1€.

A l'agence, on fait des cartons. Ce soir, je suis rentrée avec plein d'objets qui étaient destinés à aller à la poubelle mais que j'ai voulu récupérer même si je n'en ai pas l'utilité : une cannette de boisson énergisante avec une kalachnikov dessus, des ciseaux roses Barbie que le boss ne jugeait pas assez professionnels, un vieux téléphone portable Sagem, des filtres à cigarette et un écran de Macintosh...

Aujourd'hui, le boss m'a demandé « si on t'embauchait, tu te donnerais quelle valeur? ». J'ai retourné la question « Si vous m'embauchiez, vous me donneriez quelle valeur? ». De toutes façons, je sais qu'il n'est pas en mesure de recruter mais bon, j'ai dit « 3000€, ça me paraît bien ». Des fois, dans la vie il ne faut pas seulement travailler plus pour gagner plus, mais demander plus pour obtenir moins (en anticipant le moins, cette soustraction, mieux vaut mettre la barre assez haute).

Hier, je suis allée chercher un panier de légumes dans une AMAP (Association de Maintien de l'Agriculture Paysanne) où les urbains peuvent s'abonner et venir chercher pour 10€ par semaine une sélection de légumes de saison et produits en Ile de France. Pour tout l'été j'ai racheté les paniers d'une fille qui a déménagé. C'est mon geste développement durable en plus.

Demain, je revois Charlène qui est aussi à Paris en ce moment (j'ai découvert ça); cela fait plusieurs années qu'on ne s'est pas vues.

Ce week-end, direction l'Ariège pour l'anniversaire à Christine. Traverser la France me fatigue des fois, j'aimerais avoir le don de téléportation.

vendredi 25 juin 2010

25.06.2010



Alors c'est l'été, ça y est. Quelque part au milieu de la mer, mes parents sont sur un ferry. Les futurs bacheliers (ou pas) boivent des bières en bord de Seine en jouant du Kurt Cobain. Et moi, je daigne enfin porter des chaussures ouvertes (pour l'instant c'était « ah non, il fait trop froid ici, vous comprenez, je suis une fille du sud, 26° minimum avant d'exhiber un orteil »).

Lundi, on a fêté la musique. J'étais avec mes colocataires et des amis à elles qui viennent pour la plupart d'HEC. Certains ont des noms composés mais sont néanmoins fort sympathiques. J'ai trouvé que l'ambiance est arrivée tardivement et ça m'a surpris de voir qu'à 20h, la fête n'avait pas encore commencé et que les gens étaient encore sobres. Après avoir parcouru les ruelles du quartier St Michel, après beaucoup de groupes rock garage nous sommes enfin tombés sur une perle : une fille avec sa guitare qui chantait à merveille. Avec Camille, nous avons perdu les autres. Du coup, on est allées danser dans une rue transformée en dance floor géant. Les gens étaient compactés et on se serait crues à Ibiza. Nous avons fini avec un groupe de musique brésilienne avant de rentrer dans une rame de métro surchauffée qui nous confirmait que nous étions bien en été.

Mercredi, j'ai dîné avec Jimmy.

Hier, c'était soirée cocktail avec mes collègues. Pour l'occasion, j'ai inventé un cocktail de ma composition que j'ai nommé le « silly Melody ». C'était sympathique. Notre infographiste qui vient d'avoir un bébé nous l'a présenté. Il s'appelle Siméon. La fille de Jennifer qui travaille à l'accueil était aussi là. Elle s'appelle Maëlle, portait des ailes de papillon et distribuait des chips.

Aujourd'hui, nous étions blasés. Cette semaine était notre dernière semaine « ensemble ». Notre groupe ayant racheté une société de relations presse, ils vont prendre notre bureau (le plus beau de l'immeuble). Notre agence ne sera plus réunie mais dispersée dans deux bureaux d'un autre standing. Du coup, nous sommes dégoutés que notre équipe soit éclatée. Mais la hiérarchie, lors d'un discours politiquement correct nous a dit qu'ainsi nous pourrions distiller notre esprit développement durable dans l'ensemble du bâtiment et du groupe...Ouais.

Dimanche, je vais aux Solidays. Ca va être cool.

dimanche 20 juin 2010

20.06.2010


Ceci est le dernier post du printemps.
Car au cas où vous ne l'auriez pas noté, demain, c'est l'été, la fête de la musique et les 85 ans de mamie (la mienne).

Il paraît que c'est la fête des pères mais il doit regarder Brésil-Côte d'Ivoire. Ce qui expliquerait pourquoi personne ne répond au téléphone. Supporter silencieuse, mes ongles d'orteils sont ornés de drapeaux brésiliens. Je dois cette création à Sandra qui a investi dans un kit de vernis à ongles aux couleurs du drapeau « ordre et progrès ».

Hier, j'ai effectué mon baptême de vélib'. Avec Sandra, nous suivions son frère Arnaud qui dispose d'une grande expérience en matière de conduite de vélos dans Paris. Je trouve qu'il faut être motivé et kamikaze pour se déplacer en vélo.
1- Réserver son vélib' n'est pas simple et il faut avoir au moins 150€ sur son compte pour la caution au cas où.
2- Il faut trouver un vélo en bon état.
3- Il faut arriver à manier la bête qui pèse autant qu'un scooter.
4- Une fois en scelle, ça se complique, il n'y a pas beaucoup de pistes cyclables et on doit rouler sur les couloirs de bus.
5- Les gens ne sont pas attentifs.
6- On respire la pollution à plein poumons.
7- Pour ne pas mettre en péril sa sécurité, mieux vaut ne pas trop regarder le paysage.
8- On est obligé de griller les feux rouges si on veux survivre.
9- Il est impossible de traverser Paris en 30 minutes (gratuitement donc, au delà, c'est 1€ par heure).
10- Pour retrouver une borne avec de la place et pouvoir garer son vélo, c'est la merde.

Tout ça pour dire que ma tardive découverte du vélib' ne m'a pas vraiment séduite même si j'ai bien aimé faire du vélo car ça faisait longtemps.

J'ai vu une expo sur le Tao au Grand Palais et ça m'a zénifié.

Le soir, nous avons mangé dans une crêperie à la butte aux cailles.

Aujourd'hui, j'ai vu « When you're strange », un documentaire sur les Doors. J'ai beaucoup aimé. On y apprend beaucoup sur le contexte d'émergence du groupe, la personnalité des membres (et en particulier ce bon vieux Jim) et des détails anecdotiques croustillants.

Demain, c'est la fête de la musique et il est plus que probable que de nombreux groupes jouent encore « Come on baby light my fire ». Comme quoi, on peut être immortel.

jeudi 17 juin 2010

17.06.2010


Lundi, c'est l'été. Pour une fois, lundi ne sera donc pas si pourri.

Je porte de havaianas aux pieds, importées de Rio. J'ai aussi un serre tête Brazil à porter les jours de match de foot.

Hier, je suis allée chercher Sandra à l'aéroport. De retour de Rio elle était en plein jet lag et subissait les conséquences du changement de climat (« t'as pas une veste à me prêter? Et une écharpe? »). Nous sommes allées chez son frère pour nous délester des bagages. Nous avons bu de la vraie Capirinha faite avec des produits de là-bas puis dégusté (en les notant selon nos préférences) un assortiment de desserts brésiliens.
Comme le temps était plutôt dégagé, nous sommes allées dans un parc dont j'ignorais l'existence : Seaux.

Cet après-midi je suis allée au salon des énergies renouvelables. Je croyais que c'était porte de Vincennes mais en fait c'était porte de Versailles donc j'ai du traverser la ville deux fois. Niveau panneaux solaires, les Allemands font de la résistance alors que les Chinois gèrent leur business en laissant trainer avec négligence leurs cartes de visite. Certains buvaient du champagne, d'autres de l'eau. On évalue facilement le chiffre d'affaire d'une entreprise au faste déployé (ou pas) durant les salons...

J'ai réservé mon billet de train pour rentrer à Toulouse la dernière semaine de juillet. Pour cela j'ai utilisé le bon d'achat gracieusement offert pat IDTGV suite au fiasco de la dernière fois (le pétage de câble littéral). Et ça m'a bien fait plaisir de ne presque rien payer.

lundi 14 juin 2010

samedi 12 juin 2010

12.06.2010


La vie est plutôt belle.
Je vais aller m'acheter des chaussures d'été (chères) chez Minelli.

Demain, je vais voir l'expo Kitano à la Fondation Cartier. Il n'y aura que du beau monde : ma copine Perrine que je vais héberger quelques jours, et en guest stars les jumelles Audrey et Delphine (cette dernière débarque de Londres pour le week-end).

Mercredi, c'est Sandra qui fait son retour du Brésil pour un mois. Il me tarde de la voir et l'accueillir à l'aéroport!

Evènement marquant de cette semaine : la soirée sur laquelle je travaille depuis le début de mon stage a eu lieu. Des types de l'éolien remerciaient leurs partenaires à travers cette soirée. Tout s'est bien passé. Nous étions sur les toits de la Cité de l'architecture, depuis la terrasse on dominait Paris. De l'autre côté de la Seine, la tour Eiffel, les Invalides, les tours de Notre Dame et des toits ardoises à perte de vue.

Hier soir, j'étais épuisée, courbaturée mais fière de notre succès. C'est la première fois que notre agence organisait un tel événement. C'était une première pour la chef de projet et moi. Dès le début de l'après-midi nous étions sur le pont pour nous assurer du bon déroulement des livraisons. Tout allait bien jusqu'à ce qu'on rencontre le prestataire à qui nous louions du mobilier. Le type était en retard, lent, au téléphone, bloquait la circulation, ne nous aidait quasiment pas. Pour faciliter les choses, notre salle était au sixième étage et il fallait utiliser deux ascenseurs différents pour y accéder. Du coup, j'ai vraiment travaillé comme un homme, monté et installé les meubles. Heureusement, les autres prestataires faisaient leur boulot. Les techniciens s'activaient, les maîtres d'hôtel préparaient leurs verrines, le régisseur était là pour veiller au grain.

J'avais juste le temps de me repoudrer et me métamorphoser, arborant une tenue de cocktail et des talons bien trop hauts.

19h, les premier invités débarquaient. Des hôtesses étaient là pour les accueillir et des conférenciers leur faisaient visiter les galeries. A la fin de leur parcours initiatique ils entraient dans la salle où un mime qu'ils avaient confondu avec une statue les surprenait. Pour se remettre de tout ça, une petite coupe de champagne, une bouffée d'air au bar à oxygène, un coup d'oeil sur la terrasse. Plus tard dans la soirée, un souffleur de bulle fit son apparition. Derrière un paravent, j'aidais une danseuse à gonfler la bulle géante dans laquelle elle allait déambuler.

En un rien de temps, la soirée était déjà finie.

dimanche 6 juin 2010

06.06.2010


Dimanche soir. J'écoute Beethoven.

J'ai passé l'après-midi à lire des mangas rares avec ma colocataire Camille au « café manga ». C'était une découverte sympa. Plus particulièrement quand des fruits géants ont débarqué. Une fraise brandissait un sabre. Un gamin jouant à un un jeu vidéo japonais lui a rétorqué « Ramène pas ta fraise! ». Une tomate a embrassé un client. Le melon a pété son cable, est monté sur un fauteuil et a voulu entamer une bataille de coussins. Un verre de jus de fruit s'est renversé sur un mec avec un T-shirt The Beatles. C'était le coup de grâce. Tous les fruits et légumes sont alors partis.
Hier soir, je suis sortie dans un restaurant aveyronnais et boire un verre avec Mary et son copain qui étaient à Paris pour le week-end.

Vendredi soir, c'était la fête à la maison. La voisine qui était prévenue, toujours la même, est venue nous soûler pour qu'on baisse le son. Il paraît que les flics sont venus, j'ai raté ça.

Jeudi soir, j'étais au bord du canal St Martin.

Cette semaine s'annonce plus chargée. Jeudi soir aura lieu la soirée à la Cité de l'architecture sur laquelle je travaille depuis le début de mon stage. Il nous reste encore plein de choses à régler, et à 100 000€ la soirée, notre client attend de nous un truc carré.

lundi 31 mai 2010

31.05.2010


Bon, j'ai plein de choses à raconter.

Mon week-end d'abord.

Je suis rentrée à Toulouse par le train de nuit. Ce fût un fiasco. Pour résumer la situation, un extrait du mail d'excuse reçu:

« Cher(e) client(e),

Suite à un incident d’exploitation (une rupture de caténaire) survenu lors de votre trajet à bord du train iDNiGHT 7993 du 28 mai, votre voyage a été fortement perturbé, occasionnant un important retard à l’arrivée.Nous tenons à vous présenter personnellement nos vifs regrets face à la situation que vous avez vécue
... »

En sous titré ça donne, 5heures d'attente dans la nuit, dans le noir, sans savoir ce qui se passe, combien de temps on va rester bloqués entre St Pierre des Corps et nulle part. Au final, ça donne, 13h pour faire un Paris Toulouse. Savoir que je ferai le retour en avion m'a bien soulagée.

Arrivée à Toulouse donc, direction le mariage de mon cousin. La mariée était en rouge. J'étais en noir. Le ciel était gris. C'était bien. Je ne me lasse pas de classiques : assiette de foie gras du Sud Ouest, fontaine de champagne, jeu de la jarretière...

Le lendemain il y avait un vide grenier au village. Nous avons mangé des grillades chez nos cousins qui tenaient un stand. Depuis notre table, on voyait les passants; et les passants nous voyaient picoler. Un type habillé en tenue camouflage s'est arrêté pour regarder une veste d'armée que mon cousin vendait. Mais ils n'ont pas fait affaire. « De toutes façons, c'est un gitan » a-t-on appris entre deux verres de rouge.
Il pleuvait de temps et temps et Salva -un espagnol du village qui avait aussi un stand au vide grenier- venait nous tenir compagnie entre deux clients. Il jouait de la guitare et de l'harmonica. Il portait un béret gascon et une écharpe vache. Ninon dansait du haut de ses deux ans sur des airs latins, battait le rythme avec ses pieds et s'écriait « Olé ».

Quelques heures plus tard, après un tour de piste autour de l'église, j'avais vu tous les exposants et 80% de la population locale. Le fait que je sois là rarement faisait de moi une sorte de célébrité. Mon absence me donnait une aura particulière quand j'étais de retour au pays. Et après m'avoir appelée « l'anglaise », les gens me disaient désormais « parisienne ».

Je reprenais donc l'avion pour la capitale. Depuis le ciel, je voyais des lumières jusqu'à l'horizon. Et le faisceau de la tour Eiffel au milieu. Avec le temps que j'avais passé dans les transports, j'avais fini ma lecture de « Comment je n'ai pas rencontré Britney Spears ». J'ai découvert son auteur à travers son blog il y a des années. Son dernier (et premier) livre raconte son road trip aux USA sur les traces de Britney et à la découverte de la culture pop.

Moi aussi, j'avais acheté le premier CD deux titres de Britney quand elle avait débuté avec « Baby one more time ». Elise Costa raconte sa première apparition, sa première vision : « Soudain, alors que le vent soufflait sur l'antenne du toit, une gamine au teint frais et au cheveu propre apparut sur l'image tremblante et colorée de MTV. Elle était coiffée de deux couettes et habillée d'une mini-jupe, d'une chemise amidonnée nouée autour du nombril et de chaussettes de laine montantes. Ses lèvres étaient peintes du violet d'évêque argenté qui a traversé les années 90.Je demeurai sans voix. A chaque refrain, sa langue percutait lentement ses dents blanches d'enfant élevé au lait entier »

J'ai reçu un courrier de la fac du Mirail qui fait une enquête sur ses anciens étudiants (poursuite d'études, insertion professionnelle ou chômage?). Moi aussi, je me demande ce que les autres sont devenus.

Demain, juin. Déjà.

Il y a deux mois, je commençais mon stage.

I must confess that my loliness is killing me now.

jeudi 27 mai 2010

27.05.2010


Cette semaine se traine vraiment. J'ai besoin d'un week-end tranquille, à dormir mais je rentre à Toulouse pour un mariage et je vais passer la nuit de vendredi dans un train. Je n'ai pas de robe. Il se remet à pleuvoir. Il y a un mauvais karma. Les gens s'agressent dans le métro dès qu'ils se bousculent.

Hier soir, je suis sortie avec l'équipe d'Amezis. Une team building party à l'occasion...du nouvel an belge. Ce concept semble absurde car inventé par les Belges eux mêmes. On notera que ce soir là, au Point Ephémère à Paris étaient présents par ordre d'apparition : Cécile de France (qui contrairement à ce que son nom indique est Belge) portant des chaussures très moches et simulant probablement une conversation téléphonique histoire de fumer en paix; l'homme à chemise et casquette avec des tigres; un type qui joue dans la série Clara Sheller (d'après les dires de ceux qui connaissent).

Image : une coiffure vraiment cool.

lundi 24 mai 2010

24.05.2010


Récit d'une escapade dans les bosquets du château de Versailles. C'est immense. Je me souvenais seulement d'avoir parcouru la galerie des glaces en trainant mes baskets de fille de quatorze ans sur le parquet. Puis j'avais jeté un oeil à l'orangerie, avais plus ou moins constaté l'existence de fontaines et m'étais assise dans un coin pour écrire quelques cartes postales.

Hier, j'ai pris un billet seulement pour les jardins. En compagnie de Linda, Laura et son Nicolas, nous avons fait la queue en plein soleil avant de rentrer. C'est impressionnant de voir tous ces texans qui se déplacent en véhicules électriques du même type que ceux qu'on voit dans les golfs. Et ces japonaises qui attendent une demi heure devant la boutique pour ramener un éventail estampillé Marie Antoinette. Je me demande ce que ça leur évoque d'être là, face à cette manifestation de la mégalomanie sans borne d'un roi soleil qui a ruiné son pays. Le peuple n'a plus de pain? Qu'il mange de la brioche. Moi, ça m'a vaguement rappelé mes cours d'Histoire et mes premières années universitaires. Puis Sofia Coppola aussi. Je me suis juste dit que toute cette foule de touriste animait parfaitement le parc de plus de mille hectares, dommage que le costume d'époque ne soit pas obligatoire. Un air de clavecin, quelques jets d'eau, un canal où certains s'adonnent au canotage. C'était une journée magnifique, une journée de printemps qui vous inflige vos premiers coups de soleil. Après avoir marché pendant 4 heures entre les haies de buis, j'étais épuisée. La prochaine fois, on ira pique niquer au bord de l'eau et visiter le petit Trianon qui contrairement à ce que son nom indique est en réalité immense (il y a même une ferme).

Aujourd'hui, journée de solidarité. Tu parles. Alors que j'étais dans le métro ce matin, dans une rame quasiment vide et en train de réaliser que je m'étais encore fait entuber en ne demandant pas une journée de congés, le conducteur farceur a refait surface. Il avait déjà fait une annonce drôle dans le métro la veille du 1er mai. Aujourd'hui c'était « Ben alors? C'est quoi cette mine? Ah, je vois, vous allez travailler! Allez, souriez! C'est une journée de solidarité! Regardez le nom de cette station : « Ternes ». Ce que c'est triste! Si vous souriez, ça ira mieux. Bonne journée à tous, ceux qui travaillaient et ceux qui sont de repos ». J'aime vraiment la ligne 2.

En sortant du métro, même le clodo qui chante tous les matins pieds nus en agitant un béret n'était pas là. Pourtant, tous les jours il est fidèle au poste et chante des onomatopées, toujours les mêmes « woh oh oh oh oh, woh oh oh oh oh, oulé lé lé lé lé ».

La journée de solidarité a été longue.

Avant de rentrer chez moi, j'ai fait un tour sur les Champs Elysées qui avaient été transformés le temps d'un week-end en potager géant. Face à un faux champs de lavandes, une parisienne a dit « C'est du thym! ».

samedi 22 mai 2010



Tiens, on est le 22 et j'ai 23 ans et 3 mois.

J'ai fait développer mes photos de Budapest et Copenhague. Elles sont belles, je suis plutôt fière de moi.

Ce week-end, il fait beau et ça me met du baume au coeur. Hier soir, j'ai vu Jessica, Marine et Amandine qui étaient avec moi en master de science politique à Toulouse. Ca faisait longtemps qu'on ne s'était pas vues et vraiment plaisir de se retrouver. On a bu une bière sur les bords du canal St Martin. Pas loin de nous, il y avait un groupe de punks. L'un d'eux se faisait tondre le crâne autour de la crête. Ensuite, nous avons mangé coréen. C'est sympa mais équivaut à faire un barbecue à l'intérieur vu qu'on cuit soi même ses aliments. J'en suis ressortie puante mais on ne peut pas tout avoir.

Ce soir, je vois Ophélie qui est rentrée de Bruxelles.

Demain, je visite le château de Versailles. La dernière fois que j'y suis allée j'avais 14 ans et je n'ai pas vraiment apprécié la visite.

Je ne sais pas si Louis Vuitton fait des « soldes » mais en ce moment il y a souvent la queue dehors. Les gens sont cons.

L'autre jour, un touriste, sûrement américain car habillé comme un cow boy, s'est tapé un délire dans le métro. Alors que deux musiciens jouaient un air entrainant dans la rame, le cow boy dansait autour de la barre en fer. Ca m'a fait bien rire. A la fin de la chanson, il est sorti en applaudissant.

Photo: la mer, en Suède.

vendredi 14 mai 2010

14.05.2010


Ce matin, Paris était désert. Peu de gens travaillaient. En arrivant à l'agence j'ai découvert que tout le monde faisait le pont en fait. Sauf ma collègue Gaëlle qui prend toujours des congés quand les autres bossent. Au moins, on était tranquilles.

A midi on a mangé dans une brasserie – et les serveurs n'étaient même pas désagréables.

J'ai cherché une robe pour le mariage à mon cousin mais la mode est tellement axée cow boy et petite maison dans la prairie que je n'ai rien trouvé.

J'ai réservé mon billet pour les Solidays qui auront lieu dans un mois. J'y vais le dimanche. Je vais voir plein de bon groupes pour la modique somme de 34€.

Photo: flash back en octobre 2009, c'était la rentrée. Quelques membres de la promo, mon groupe de travail. Je suis déjà distraite.

13.05.2010


Un jeudi. Ferié. Le ciel est gris. Hier soir je suis rentrée de Copenhague, fatiguée. Je suis allée au lit à 10h30.
Je me gave de chocolats achetés à l'aéroport pour dépenser les couronnes danoises qui me restaient. Pourtant, c'est un mal de dents qui a faillit gâcher mon séjour. Depuis que je suis rentrée, je ne sens presque plus rien mais je pense que la fatigue du voyage n'arrangeait rien.

J'ai mangé des pâtes aux épinards, c'est tout ce que j'ai chez moi. Ma colocataire Camille regardait distraitement un film avec Tom Cruise dans le salon. Etna n'avait plus rien à boire ni à manger.

Il faut que je fasse développer mes photos, je n'ai toujours pas celles de Budapest non plus.

Je garde une impression positive de mon voyage de promo même si suivre un groupe est extrêmement difficile pour moi. Comme on avançait lentement, je m'échappais pour aller voir plus loin et prendre des photos loin des sentiers battus. Puis je finissais toujours par retrouver « les autres ».

Dès notre arrivée, nous avons traversé la mer sur un pont suspendu entre le Danemark et la Suède depuis lequel on voyait des éoliennes off shore. Nous avons visité la ville de Malmo. Loin du coeur historique, un urbaniste nous a fait visiter un quartier expérimental. Ce qui m'a frappé c'est la place des fenêtres. Les gens ne cherchent pas à se cacher derrière des rideaux mais au contraire font de leur intérieur une sorte de vitrine (Ikea). Ceci est associé à une autre culture : alors que nous sommes curieux, les scandinaves ne regardent pas ce qui se passe chez leurs voisins. J'ai noté qu'il y avait pas mal de chandeliers, d'orchidées et de chevaux en bois dans les maisons.

Les jours suivants, nous avons visité les nouvelles expériences architecturales et urbanistiques, commentées par des pros. J'étais frustrée de ne pas voir le coeur historique, alors le soir je partais me balader pour prendre des photos.

Les vélos sont rois à Copenhague, c'est impressionnant de voir que la majorité des gens se déplace de cette façon. Les gens ne les attachent même pas avec un anti-vol la plupart du temps. J'imagine que le vélo est un produit tellement répandu qu'il n'y a aucun intérêt à le voler.

Les gens ne traversent pas lorsque le feu piéton est rouge (même s'il n'y ni voiture ni vélo en vue) : j'ai considéré cette manie comme une grosse perte de temps. Les gens se lèvent tôt, finissent de travailler tôt, mangent vers 18h30 et à 20h, il n'y a plus personne dans les bars, tout le monde au lit! J'ai trouvé ce mode de vie un peu morose...D'autant plus qu'en ce moment les jours sont très longs.

La statue de la petite sirène, attraction majeure de la ville n'était même pas là; elle est partie à Shangai pour quelques mois.

Photo: moi à Christiania, communauté hippie, anarchiste, indépendante, underground.

samedi 8 mai 2010

08.05.2010


Pas grand chose à ajouter, si ce n'est que le meilleur reste à venir : demain je pars à Copenhague avec ma promo pour quelques jours.

Et qu'y en a marre des jours fériés le samedi.

dimanche 2 mai 2010

02.05.2010


Ca devient une habitude. Je me suis baladée sur les bords de Seine, du pont de l'Alma où Lady Di trouva la mort à l'hôtel de Ville.

Avant, j'ai visité des expos au musée du quai Branly avec ma copine Aude. La première sur des artistes contemporains Indiens dont certains peignent avec de la bouse et d'autres incorporent des poils de chiens à leurs tissages. L'autre exposition présentait les poteries d'une civilisation disparue. Le thème était juste un peu particulier, mais ça n'avait pas sauté aux yeux de tout le monde.

Un conférencier était présent pour filtrer les entrées : « Madame, cette exposition n'est pas pour les enfants ». « Ah bon? ». « Oui, ça s'appelle Sexe, mort et sacrifice ».